Bien le bonjour à ce nouveau séminaire visant à prévenir les accidents du travail. Notre but est très simple. Vous faire vivre un enfer afin que vous n'ayez plus jamais à vous plaindre.
Donc enchanté, je me présente, Pascal Witson, je serais votre maître conférencier durant ce séminaire. Et vous, qui êtes vous ?
[[Un homme]]
[[Une femme]]
[[Non binaire]]Vous avez:
[[Plus de 30 ans]]
[[Moins de 30 ans]]Vous avez:
[[Plus de 30 ans]]
[[Moins de 30 ans]]Vous avez:
[[Plus de 30 ans]]
[[Moins de 30 ans]]Avez-vous des allergies à des aliments, voir une matière ?
[[Oui->Non]]
[[Non]]Avez-vous des allergies à des aliments, voir une matière ?
[[Oui->Non]]
[[Non]]Et bien on s'en fout ! Ici vous n'avez aucune différence. Vous êtes tous dans la merde ! Alors je vous laisse le choix une dernière fois...
Es-tu prêt à vivre cette aventure ?
[[Oui je suis un bonhomme]]
[[Non je suis une lopette et je ne cautionne pas vos blagues homophobes]]Aaaah ! Bien, nous aimons, enfin j'aime quand nos candidats en ont à revendre ! Vous venez de passer la phase de test avec brio !
Je vous prierai maintenant de bien vouloir regarder cet écran pendant les cinq prochaines minutes.
[[Tu nous appartient désormais.]]Et bien dommage pour vous. Vous êtes donc virés et nous vous souhaitons bonne chance sur le marché du travail.
Adieu.Bien, permettez moi désormais de vous accompagner dans la zone de test. Ça va ? Très bien. Dans ce cas, bonne chance et à bientôt !
[[Entrer]]Vous vous trouvez dans une salle vide. Il y a deux portes, une en face de vous, et une à votre gauche. Que souhaitez vous faire ?
[[Ouvrir la porte de gauche]]
[[Ouvrir la porte de devant]]
[[Inspecter la pièce en détail]]
[[Sortir d'ici]]Vous voyez votre maître de conférence, il vous applaudit.
- Bravo, vous avez su vous diriger vres l'avenir, le respect, le partage, la gauche ! Ici, nous aimons la gauche. En ayant réussi ce test vous êtes maintenant officiellement membre d'élite de notre magnifique parti socialiste. Bravo à vous !
Bravo, vous avez gagné, vous êtes désormais un homme politique syndicalo-anarchiste. Vous pouvez être fier de vous. En tout cas, moi je suis fier de vous. La pièce est bien plus remplie que la précédente. Vous pouvez voir à votre gauche [[Une table avec des papiers dessus]], une chaise en osier, ainsi qu'un [[paperboard]].
[[Que regardez vous ?]] Il y a une suspension. Vous décidez de la décrocher. Il n'y a rien dedans. Vous ne parvenez pas à la remettre. Vous êtes maintenant dans le noir.
[[Chercher une porte]]
[[Ouvrir son téléphone]]La porte que vous veniez d'emprunter est fermée.
[[Continuer de chercher->Special0]]Vous vous trouvez dans une salle vide. Il y a deux portes, une en face de vous, et une à votre gauche. Que souhaitez vous faire ?
[[Ouvrir la porte de gauche]]
[[Ouvrir la porte de devant]]
[[Inspecter la pièce en détail]]Vous tatonnez contre les murs et trouvez enfin une poignée.
[[Ouvrir la porte->Ouvrir la porte de devant]]Vous ne trouvez pas votre téléphone.
Vous tatonnez contre les murs et trouvez enfin une poignée.
[[Ouvrir la porte->Ouvrir la porte de devant]]Vous voyez beaucoup de papiers avec des choses écrites en tout petit dessus.
[[Lire les papiers]]
[[Chercher un papier qui pourrait être intéressant dans toute cette masse]]La première page du paperboard est blanche.
[[Soulever la page]][[Choix difficile pas vrai ?]]La pièce est bien plus remplie que la précédente. Vous pouvez voir à votre gauche [[Une table avec des papiers dessus]], [[une chaise en osier]], ainsi qu'un [[paperboard]].Vous trouvez un papier, il est inscrit un code "5963". Vous gardez le papier et le mettez dans votre poche.
[[Continuer de chercher]]La pièce est bien plus remplie que la précédente. Vous pouvez voir à votre gauche [[Une table avec des papiers dessus]], une chaise en osier, ainsi qu'un [[paperboard]].
Où regardez vous ?
[[Explorer la pièce plus minutieusement]]Vous trouvez un autre bout de papier où il est écrit :
"Le code est la clé"
Va savoir la clé de quoi...
[[Vous continuez de chercher]]La pièce est bien plus remplie que la précédente. Vous pouvez voir à votre gauche [[Une table avec des papiers dessus]], une chaise en osier, ainsi qu'un [[paperboard]].
La page est blanche
[[Soulever la page]]
[[Continuer de chercher]]Une entreprise est une organisation ou une unité institutionnelle, mue par un projet décliné en stratégie, en politiques et en plans d'action, dont le but est de produire et de fournir des biens ou des services à destination d'un ensemble de clients ou d'usagers, en réalisant un équilibre de ses comptes de charges et de produits.
Pour ce faire, une entreprise fait appel, mobilise et consomme des ressources (matérielles, humaines, financières, immatérielles et informationnelles) ce qui la conduit à devoir coordonner des fonctions (fonction d'achat, fonction commerciale, fonction informatique). Elle exerce son activité dans le cadre d'un contexte précis auquel elle doit s'adapter : un environnement plus ou moins concurrentiel, une filière technico-économique caractérisée par un état de l'art, un cadre socio-culturel et réglementaire spécifique. Elle peut se donner comme objectif de dégager un certain niveau de rentabilité, plus ou moins élevé.
Aucune entreprise ne peut s'exempter de l'équilibre entre le niveau de ses revenus et de ses charges. En cas d'écart déficitaire, celui-ci doit être réduit ou comblé par un apport extérieur (par exemple une subvention d'équilibre) sous peine de non-viabilité et de disparition de l'entreprise à plus ou moins brève échéance. À la recherche d'une définition
L'entreprise selon l'approche juridique
L'entreprise est un ensemble de moyens (un projet, un lieu de décision et de gestion économique). D'un point de vue juridique, elle n'a stricto sensu aucune consistance ni réalité.
Pour exister juridiquement, l'entreprise doit opter pour l'une des formes juridiques prévues (entreprise individuelle, EIRL, EURL, société civile ou commerciale, société coopérative, etc.) qu'elle doit revêtir nécessairement pour exister et se développer sur le plan légal.
La forme juridique choisie doit faire l'objet d'un enregistrement auprès des autorités compétentes (registre du commerce et des sociétés ; répertoire des métiers pour les entreprises artisanales ; URSSAF pour les professions libérales).
Cette forme juridique est associée à une identification distinctive et non ambiguë (en France par exemple, inscription au répertoire SIREN/SIRET).
Lorsqu'il s'agit d'une société, cet enregistrement lui confère la personnalité morale et un statut juridique dont la forme dépend de l'objet social de la société, du nombre des apporteurs de capitaux, du montant des capitaux engagés, ainsi que du cadre législatif et réglementaire en vigueur. L'exercice de l'activité de l'entreprise peut également faire l'objet d'une autorisation préalable délivrée à titre permanent ou révisable, là encore dans le cadre des législations en vigueur (exemples des activités de banque, assurance, pharmacie, travail temporaire, etc.).
Les formes juridiques les plus connues qui portent une entreprise sont :
les sociétés : lorsque l'entreprise est portée par plusieurs associés (société anonyme, société par actions simplifiée, société à responsabilité limitée, société civile professionnelle) ;
les associations ou coopératives : lorsque l'objet social de l'entreprise présente certaines caractéristiques (notamment l'absence de but lucratif) ;
les structures individuelles : lorsque l'entreprise est portée par un individu seul (auto-entrepreneur, profession libérale, artisan, entreprise individuelle, EURL).
Définition de l'entreprise et leurs auteurs
Article détaillé : Entrepreneur.
Le concept d'entrepreneur désigne celui qui entreprend, qui se trouve être à l'origine et concrétise un projet d'entreprise :
Sa démarche peut être innovatrice lorsqu'il anticipe un besoin, ou assemble et organise les outils et les compétences nécessaires pour satisfaire de manière inédite ce besoin. Ce type d'entrepreneur fait appel à des notions de création et d'innovation1, et se distingue donc de celui de chef d'entreprise. Pourtant, ces deux termes bien que relevant de réalités différentes, caractérisent souvent les mêmes personnes : un entrepreneur est un chef d'entreprise s'il pilote lui-même son projet et un chef d'entreprise peut être qualifié d'entrepreneur à raison des objectifs intrinsèques de sa fonction.
La démarche peut être moins originale et plus conventionnelle lorsque l'entrepreneur considéré porte un projet qui s'inspire fortement voire reproduit ou utilise des modèles d'activité ou d'entreprise déjà existants.
Ce faisant, l'entrepreneur prend le risque que le besoin ne se matérialise pas ou que les moyens qu'il met en place pour le satisfaire se révèlent inadéquats.
Historiquement, l'entrepreneur est un intermédiaire, un courtier en travail : on lui passe des commandes fermes de biens ou de services, il recherche les ouvriers qui vont produire chacun une partie de cette commande et il s'assure de la bonne livraison. Ceci dans un contexte où la division du travail est trop peu marquée, où les ouvriers travaillent à domicile, et disposent de leurs outils et même de leurs machines (métier à tisser par exemple).
Avant la révolution industrielle, un entrepreneur est surtout un « homme-orchestre » capable d'optimiser les besoins en capitaux et les ressources humaines pour mener une activité licite et rentable, les moyens de production et la force de travail n'étant pas encore regroupé au sein d'entreprise. On retrouve encore au XXIe siècle ce type d'organisation, par exemple, dans l'industrie du transport, les services (ingénierie, etc.) où à côté de grands groupes, des indépendants sont propriétaires de leur outil de travail (par exemple : camions, péniches ou barges) et trouvent leurs donneurs d'ordres par l'intermédiaire de courtiers.
Avec la révolution industrielle, les entrepreneurs changent, ils regroupent des machines sur un même lieu de travail et conservent les mêmes ouvriers longtemps, ce qui donne naissance aux entreprises au sens traditionnel. On voit alors émerger la figure du chef d'entreprise (un exemple connu étant celui d'Henry Ford).
Typologies économiques
Les entreprises peuvent être classées selon différents critères :
Classification par secteur économique
La classification par secteur économique est déterminé par l'activité principale de l'entreprise :
Secteur primaire : il s'agit d'activités liées à l'extraction des ressources naturelles via l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière ou minière.
Secteur secondaire : il s'agit d'activités liées à la transformation des ressources naturelles issues du secteur primaire (bâtiments et travaux publics, électroménager, aéronautique, etc.)
Secteur tertiaire : il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie du secteur primaire et secondaire. Il s'agit d'activités marchandes (vente de produit) et d'activités non marchandes (vente de services, non échangeables).
Au-delà de ce découpage classique, un secteur quaternaire est parfois distingué, avec une définition variant selon les auteurs.
Classification par taille et impact économique
Selon la définition de la Commission européenne en 2011, les entreprises sont classées comme :
Micro-entreprise : sous-catégorie des TPE définie en France par un chiffre d'affaires inférieur à 81 500 euros pour celles réalisant des opérations d'achat-vente et à 32 600 euros pour les autres.
Très petite entreprise (TPE) : moins de 10 salariés avec soit un chiffre d'affaires inférieur à 2 millions d'euros par an, soit un total bilan inférieur à 2 millions d'euros.
Petite et moyenne entreprise (PME), on distingue :
Petite entreprise (PE) : entre 10 salariés et 49 salariés avec soit un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros par an, soit un total bilan inférieur à 10 millions d'euros.
Moyenne entreprise (ME) : entre 50 salariés et 250 salariés avec soit un chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'euros par an, soit un total bilan inférieur à 43 millions d'euros.
Grande entreprise : plus de 250 salariés et à la fois un chiffre d'affaires supérieur ou égal à 50 millions d'euros par an et un total bilan supérieur ou égal à 43 millions d'euros.
Groupe d'entreprises : comporte une société mère et des filiales.
Entreprise étendue (ou en réseau, ou matricielle, ou virtuelle) : comprend une entreprise pilote travaillant avec de nombreuses entreprises partenaires.
Classification par branche et secteur d'activité (classification Insee)
Le secteur : ensemble des entreprises ayant la même activité principale.
La branche : ensemble d'unités de production fournissant un même produit ou service.
Pour l'Insee, une entreprise est une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour produire des biens ou des services pour le marché ; elle est identifiée par le numéro SIREN. Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée mais juridiquement dépendante de l'entreprise, et où s'exerce tout ou partie de l'activité de celle-ci ; il est identifié par un numéro SIRET.
Classification par statut juridique
Article détaillé : Droit des sociétés.
Selon la forme juridique
Les entreprises individuelles (existence juridique à travers la personne physique de l'entrepreneur — EI, EIRL) ;
Les sociétés civiles (exemple : société civile professionnelle) ;
Les sociétés commerciales (de personnes ou de capitaux ; parfois unipersonnelles — EURL, SASU) ;
Les groupements d'intérêt économique ;
Les associations, entreprises privées dont les bénéfices doivent être intégralement réinvestis ;
Les sociétés coopératives, dans lesquelles les associés coopérateurs n'ont chacun qu'une voix quel que soit le montant de leurs apports (salariés, consommateurs, habitants, bénéficiaires du service, etc.) ;
Les sociétés mutuelles à but non lucratif, immatriculées au registre national des mutuelles et soumises aux dispositions du code de la mutualité.
Selon l'objet social
Une autre forme de classement distingue trois grands types d'entreprises[réf. nécessaire] existant dans tous les pays :
les entreprises privées à but lucratif (exemple : TPE, PME, groupe d'entreprises) ;
les entreprises privées à but non lucratif (sociétés coopératives, associations et sociétés mutuelles relevant de l'économie sociale) ;
les entreprises chargées d'une mission de service public (exemple : régie des transports urbains, régie des eaux, établissements publics industriels et commerciaux).
Statuts juridiques en France
Article détaillé : Droit des sociétés en France.
L'activité économique est, dans tous les pays, encadré par une réglementation. La plupart des entreprises fonctionnent donc dans un cadre prédéterminé par la loi : le droit des sociétés.
Entreprise individuelle
Article détaillé : Entreprise individuelle.
Dans le contexte de l'économie capitaliste, il est possible d'avoir une entreprise à titre personnel. Il s'agit alors d'une entreprise individuelle, c'est-à-dire que l'entrepreneur exerce directement et en son propre nom l'activité économique. L'exercice d'une activité sous forme d'entreprise individuelle concerne en général les TPE.
Entreprise personne morale
Il est aussi possible de constituer une personne morale sous forme de société. Celle-ci peut grouper plusieurs participants à son capital et est apte à faire des actes de gestion. Les diverses formes de sociétés varient selon les pays.
Il convient alors de distinguer la propriété effective de l'entreprise et le pouvoir d'accomplir des actes de gestion au nom de la société. Selon la forme sociale, le responsable de la marche courante de l'entreprise sera appelé un gérant, président-directeur général ou directeur général. Le titulaire de cette fonction peut être détenteur de parts sociales ou d'actions ou être mandaté pour cela par l'assemblée générale des associés.
Le droit des sociétés français distingue notamment les statuts de société anonyme (SA), société à responsabilité limitée (SARL), société par actions simplifiée (SAS), société civile (SC), société d'exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL) et société en nom collectif (SNC). Un statut spécial nommé Euro 2016 SAS2 a été créé en 2014 afin que l'UEFA puisse organiser la coupe d'Europe de Football de 2016 en France sans devoir payer des impôts autre que la TVA (étant une taxe réglementée à l'international).
Le fait qu'une entreprise utilise une forme de société par actions n'implique pas nécessairement que ces titres soient cotés en bourse (ou même qu'elle soit considérée comme faisant un appel public à l'épargne). Si c'est le cas, des achats en bourse ou des offres publiques peuvent faire changer la majorité de contrôle de l'entreprise, et aboutir aussi au changement de sa direction.
Finalités
Objectifs généraux
La fonction première d'une entreprise varie selon l'entreprise ou même selon les points de vue au sein d'une même entreprise (par exemple, point de vue de l'actionnaire, de l'employé, du syndicat, de la direction, etc.). Parmi les différentes fonctions opérationnelles habituellement observées, on trouve :
servir le marché, en produisant et distribuant des biens et services correspondant à une demande solvable. C'est sa seule justification économique, aucune entreprise ne pouvant survivre sans en faire sa priorité, à moins d'être protégée et en dehors du champ de la concurrence (exemple : cas de certains services publics), ce qui, d'un point de vue purement économique, peut la conduire à consommer plus de ressources qu'elle ne présente d'utilité.
gagner de l'argent, c'est-à-dire extraire des bénéfices financiers en « récoltant plus d'argent que d'argent investi », notamment pour attirer les investisseurs institutionnels et les petits actionnaires.
produire un excédent de trésorerie, qui sera investi avec un plus grand profit dans le développement des activités ou une autre entreprise (dans le cadre d'un « groupe »).
maximiser, selon le statut, l'utilité sociale (améliorer la situation de la société) ou le profit (différence entre le prix de vente et le coût des ressources consommées).
atteindre un but technique : réalisation d'un ouvrage (tunnel, pont, route, etc.), fabrication d'un produit manufacturé, la conception et réalisation d'un service donnant satisfaction à un client. Ce but technique peut lui-même être extrêmement varié, on citera notamment :
les activités qui ne sont pas, pour l'entrepreneur, l'enjeu principal, mais un moyen au service d'une autre activité : par exemple la possession d'un groupe de presse, de production de ressources stratégiques ou d'entreprises vecteurs d'images (à l'exemple de la présence des cigarettiers dans l'industrie du prêt-à-porter).
les coopératives agricoles qui sont des entreprises qui visent à dégager un bénéfice non pour elles-mêmes, mais pour les coopérateurs adhérents.
les « entreprises d'insertion » visent à rendre aptes leurs employés à occuper un travail « normal », sans chercher dans certains cas (atelier chantier d'insertion) à générer du bénéfice.
Certaines sociétés peuvent être constituées pour détourner les fonctions premières de l'entreprise : Notamment pour camoufler des activités légales ou illégales (exemple : certaines activités comme le jeu, le change, le lavage de voitures, l'immobilier sont connues pour permettre le « recyclage » ou le « blanchiment » de l'argent issu d'activités illégales).
Divers points de vue politiques sur l'utilité fonctionnelle de l'entreprise privée ont été formalisés au cours de l'histoire et de l'élaboration de la pensée économique :
de son inutilité totale, aboutissant à sa suppression ou sa collectivisation.
à sa complète utilité (notamment en termes de création d'emplois), aboutissant à son encouragement et au développement des PME, des TPE, des sociétés artisanales et des professions libérales.
Article détaillé : Histoire de la pensée économique.
Entreprise, concurrence et situation concurrentielle
Pour le droit de la concurrence, la forme juridique (personne morale de droit privé ou de droit public, société, association) et le but (lucratif ou pas) de l'entreprise sont indifférents. Ainsi pour le droit communautaire, « la notion d'entreprise comprend toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du statut juridique de cette entité et de son mode de financement » (Cour de justice des communautés européennes (CJCE), arrêt Höffner, 1991).
Néanmoins, n'exerce pas une activité économique, et n'est plus une entreprise soumise au droit de la concurrence, l'organisme qui remplit une fonction exclusivement sociale (CJCE, Poucet 1993) ou celui qui exerce des prérogatives de puissance publique (CJCE, Eurocontrol, 1994).
Acquisition et cession d'entreprise
Concurrence
droit de la concurrence
Fusion
Monopole
Oligopole
Plan marketing
Recherche des bénéfices
Finalité : rémunérer le risque pris par l'apporteur de capital
Parmi les différents buts possibles pour une entreprise, la recherche du bénéfice occupe une place importante. Le bénéfice de l'entreprise (différent du profit) sert avant tout à rémunérer le capital investi. Les entreprises peuvent prendre plusieurs formes juridiques correspondant à des caractéristiques différentes de l'apporteur de capital : entreprises individuelles, sociétés de personnes, sociétés de capitaux. Les grandes entreprises sont en général des sociétés de capitaux.
Dans le cas des sociétés de capitaux, si un investisseur (une des personnes qui financent l'entreprise) décide de le placer dans une entreprise plutôt que de le conserver, c'est qu'il souhaite que l'argent ainsi placé dans l'entreprise lui rapporte plus. Si une entreprise ne génère pas un profit suffisant redistribué sous forme de dividendes, sa réputation ternit et elle n'attire plus les investisseurs. Sa capacité de développement (en général consommatrice de capitaux pour - par exemple - ouvrir des filiales à l'étranger ou démarrer de nouveaux programmes d'innovation) voire sa survie s'en trouvent alors obérées, voire peuvent être remises en cause.
Pour chaque secteur d'activité, il existe un niveau de profit « normal » attendu. Ainsi, par exemple, dans le secteur pharmaceutique des années 2000, le niveau moyen de profit attendu était de 15 % par an du capital investi. Si une entreprise génère moins de profit, les actionnaires qui y ont placé leurs économies (directement ou plus souvent indirectement via une banque ou une caisse de retraite) sont déçus, perdent éventuellement confiance dans l'investissement consenti et vendent leurs actions : le prix de l'entreprise (qu'elle soit en bourse ou non) diminue alors et les investisseurs restants y perdent.
Une entreprise capitaliste dont les profits sont faibles trop longtemps n'a pas de justification économique : elle est en général fermée ou rachetée. Dans le cas d'entreprise de l'économie sociale, elle perdura si elle apporte une utilité sociale à la société (exemple : entreprise de réinsertion) et si elle trouve un bailleur de fonds apte à en financer les pertes éventuelles (exemple : collectivité territoriale). Enfin, les entreprises familiales - à la fois privées et non cotées - peuvent trouver un équilibre entre profits élevés et utilité sociale, tout en réussissant sur le long terme, notamment par leur taille à l'échelle humaine et la proximité du management vis-à-vis des salariés.
L'origine du bénéfice
De manière simplifiée, la rentabilité d'une activité s'obtient en vendant le plus cher possible un produit ou service et en dépensant le moins possible pour le produire.
On distingue des revenus normaux et des revenus exceptionnels :
Les revenus normaux sont les produits des ventes et des opérations financières courantes sur l'année en cours (crédits clients et fournisseurs).
Les revenus exceptionnels ne font pas - par définition - partie des opérations courantes de l'entreprise. Il peut s'agir de vente d'actifs (bâtiments, machines, etc.), de vente de filiales ou d'opérations comptables diverses (exemple : réévaluation de la valeur financières d'un stock).
La marge, calculée comme différence entre le prix de vente et le coût de revient des marchandises incorporées dans le produit vendue représente la principale contribution au bénéfice de l'entreprise.
Pour augmenter cette marge, il existe uniquement deux leviers :
augmenter le prix des produits ou services vendus (exemple : vendre un véhicule automobile à 15 000 €),
diminuer le coût de production des produits ou services vendus (exemple : produire le véhicule avec 12 000 €).
Les moyens d'action sur la réduction des coûts sont extrêmement divers, notamment :
négocier avec les fournisseurs pour baisser les prix d'achat des marchandises incorporées,
améliorer la qualité pour produire avec moins de rebut,
améliorer la productivité des machines,
améliorer la productivité des hommes (amélioration de la qualification, ajustement du ratio entre la rémunération fixe et celle indexée sur les résultats, amélioration des conditions de travail, audit des pratiques dans le but de les améliorer, meilleure gestion du personnel, management des compétences, audit des outils),
diminuer les taxes et prélèvements sur la production (impôt sur les profits, diminution des cotisations salariales des caisses sociales ou de retraites, bénéficier d'exonérations),
réduire les stocks pour réduire le capital immobilisé,
négocier des conditions de règlement plus rapides vis-à-vis des clients afin d'avoir moins de frais financiers,
utiliser des logiciels libres pour réduire le capital immobilisé par les logiciels propriétaires payants,
s'implanter à côté des lieux de production des matières premières,
réduire la masse salariale et les avantages sociaux,
utiliser l'analyse de la valeur (c'est souvent le moyen le plus puissant puisqu'on peut réduire parfois les coûts dans des proportions considérables).
La maîtrise de l'innovation
Innovation technique et technologique
La solution à ces déplacements mondiaux des centres de production de faible valeur ajoutée passe par l'innovation, la création d'activités à forte valeur ajoutée (exemple : Airbus A380, TGV, automobiles intelligentes, microprocesseurs, nouveaux matériaux, logiciels sophistiqués, biotechnologies, armements, centrales nucléaires, robot d'assistance aux personnes âgées, textiles intelligents, haute couture, etc.) demandant une main d'œuvre créative et hautement qualifiée, ainsi que le développement de services de proximité.
En 2008, les services représentent 70 % du PIB du monde occidental, ce qui consacre l’évolution des pays développés vers l’économie post-industrielle[réf. nécessaire].
L'entreprise dans la mise en œuvre de la Connaissance
Il y a toujours des organisations, des hommes et des machines. Les entreprises sont de plus en plus globales (même petites) et connectées en réseaux leur permettant de réagir vite à des opportunités et associer des bonnes compétences pour accompagner des « idées au succès ». Les connaissances jouent un rôle prépondérant dans la façon de faire des affaires. On commence à prendre en compte non seulement le capital financier mais aussi les capitaux immatériels qu'il faut fructifier. La santé et l'avenir des entreprises dépend de leur capacité à innover et leur savoir-faire en transformation des idées en valeurs à partager pour tous les participants. Dans ce contexte les ordinateurs sous toutes leurs formes jouent le rôle d'assistant intelligent de l'humain3,4,5.
Critiques et défense de l'entreprise
Articles détaillés : Critiques du capitalisme et Critiques du libéralisme économique.
L'entreprise privée, en tant qu'entité de création et de partage des richesses, a fait l'objet de nombreuses critiques. La critique, provenant en particulier depuis le XIXe siècle de la pensée du socialisme et du christianisme social, s'est révélée plus profonde dans les pays de culture catholique (où les rapports de la morale avec l'argent sont complexes) que dans les pays de culture protestante, dans lesquels la position et la fonction sociale de chaque individu est considérée comme étant le fruit de la volonté divine (selon la thèse de Max Weber sur l'éthique protestante et le capitalisme).
L'entreprise privée est considérée par certains détracteurs comme une entité faisant primer ses intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.
La critique socialiste apparue au XIXe siècle s'est d'abord portée sur les conséquences économiques avec la question de la répartition inégalitaire des richesses créées par l'entreprise, au profit des capitalistes (la rémunération du capital) et au détriment des salariés (qui apportent leur travail). Elle a notamment été théorisée par Karl Marx.
Les critiques concernant l'influence des entreprises sur le pouvoir politique se sont ajoutées. Dans la théorie marxiste, la « superstructure » sociale, qui comprend les pouvoirs politique et religieux est au service de l'« infrastructure » économique. Cette critique, sur le lien entre hommes politiques et entreprises, même en dehors du courant de pensée marxiste, est très vivace au début du XXIe siècle.
Les entreprises sont accusées de mener un jeu géopolitique propre, dicté par leurs seuls intérêts, indépendant voire contradictoire avec celui des politiques étrangères nationales ou internationales (par exemple sur la question des droits de l'homme).
Historiquement, les (ou des) entreprises privées ont été accusées d'avoir promu le colonialisme et l'impérialisme occidental et la guerre. C'est par exemple la critique de Lénine sur l'impérialisme, stade suprême du capitalisme.
À partir de la fin du XXe siècle, les entreprises ont été accusées de dégrader l'environnement dans le cadre de leur activité.
D'autres critiques se sont focalisées sur le fonctionnement interne de l'entreprise privée. On relèvera notamment :
La critique d'exploitation du salarié compte tenu de l'asymétrie des rapports de force entre employeurs et employés, notamment en période de chômage.
Des critiques sur la ligne de partage de la richesse (des gains de productivité, des bénéfices) entre ceux qui apportent le capital et ceux qui apportent le travail.
La critique du pouvoir dans l'entreprise qui appartient traditionnellement aux agents apportent les capitaux et non à ceux qui fournissent leur travail. D'où des tentatives d'équilibrage à travers par exemple la cogestion en Allemagne.
La critique des formes de pression exercée sur le salarié et conduisant à des phénomènes de stress, évoqués notamment à partir de la fin du XXe siècle.
Face aux critiques, les défenseurs des entreprises soulignent que l'intérêt privé va en fait dans le sens de l'intérêt général :
L'entreprise privée constitue le moyen le plus efficace d'allocation des ressources (capital, travail, matières premières et énergie) compte tenue notamment de la contrainte de rentabilité.
L'entreprise privée constitue le moteur le plus efficace de la croissance économique et de l'innovation technique. Même quand elle n'est pas à sa source, l'entreprise est le vecteur d'application et de diffusion des innovations techniques.
L'entreprise, guidée par le souci de son développement et de sa rentabilité, ne tient pas compte des distinctions de nationalité, de race ou de sexe pour ne se baser que sur le mérite personnel. L'entreprise est alors considérée comme un facteur de paix et de rapprochement international et d'intégration des personnes différentes.
En ce qui concerne le fonctionnement interne de l'entreprise, ses défenseurs ajoutent que l'entreprise peut au contraire être un lieu d'épanouissement personnel. Les cas les plus en pointe de cette tendance se situent dans les entreprises de nouvelles technologies, dans lesquelles les entrepreneurs sont souvent jeunes et les rapports humains moins formels (la culture de la startup cool). La transformation de certaines entreprises en véritables lieux de vie, avec espaces de détente collectif à proximité, a été considérée par certains comme un moyen insidieux de contrôle de l'employé.
Certaines grandes entreprises privées ont développé depuis le XIXe siècle des programmes sociaux et culturels pour leurs employés (cantines, logements, cours, activités sportives et culturelles, vacances). Ces pratiques, parfois issues du christianisme social, ont été dénoncées en Occident par la pensée socialiste comme relevant du paternalisme (capitalisme paternaliste). À l'extrême, certaines entreprises ont donné naissance, avec les logements ouvriers, à de véritables villes (par exemple en France, Anzin ou Decazeville). Ces pratiques ont tendance à disparaître avec la tendance au recentrage des entreprises sur leurs cœur de métier.
Prise en compte des impératifs de développement durable
Certaines entreprises se sont souciées de relégitimer leur rôle dans la société à travers divers vecteurs, particulièrement notables à partir de la fin du XXe siècle :
Les rapports de développement durable rédigés par les grandes société mettent en avant leur rôle social et environnemental. La communication sur les efforts en faveur de l'environnement est devenue un argument majeur au début du XXIe siècle. En France, elle est rendue obligatoire par la loi sur les nouvelles régulations économiques (article 116).
Le mécénat (artistique, humanitaire, social, etc.) constitue autant un moyen de légitimation de la place de l'entreprise qu'une action de communication institutionnelle en faveur de l'image de l'entreprise.
En France, le thème de l'« entreprise citoyenne », en vogue au tout début des années 2000, a fait avancer la réflexion sur la place de l'entreprise dans la société.
L'évaluation de l'entreprise se fait dans ce cas par des agences de notation sociétale, qui examinent les rapports de développement durable pour noter les entreprises. Les investissements socialement responsables permettent de s'orienter vers les entreprises les mieux notées sur le plan sociétal.
Ainsi, une nouvelle forme d'entreprise pourrait émerger, qui prendrait en compte les intérêts à long terme de l'ensemble des parties prenantes de l'entreprise, et non plus seulement le seul intérêt à court terme des seuls actionnaires. En effet, le développement durable fait intervenir non seulement le marché, mais aussi l'État et la société civile.
Le mode de gouvernance des entreprises conforme au développement durable s'appelle la responsabilité sociétale des entreprises.
Organisation et fonctionnement
Article détaillé : Fonctionnement et organisation de l'entreprise.
Acteurs : actionnaires, dirigeants et salariés
L'entreprise fonctionne avec plusieurs types d'acteurs :
les actionnaires (lorsque la forme juridique de l'entreprise est une société) ;
les dirigeants (mandatés par les actionnaires lorsqu'il y en a) ;
les salariés (recrutés par les dirigeants de l'entreprise).
Selon la taille et le statut juridique choisi par l'entreprise, ces acteurs sont parfois confondus : une cordonnerie fonctionnant avec une personne unique peut soit relever d'une activité artisanale sans capital ni salarié, soit être constituée en société, la même personne étant à la fois détentrice du capital, mandataire social et unique salarié. Les entreprises plus grandes sont généralement constituées en société et ces acteurs sont différenciés.
Actionnaires
Articles connexes : Société à responsabilité limitée, Société anonyme, Société par actions simplifiée et Actionnaire.
Les actionnaires détiennent le capital de la société qui porte l'entreprise. Leur rôle est d'apporter les fonds nécessaires au développement de l'entreprise, de choisir les membres de la direction et d'avaliser, ou non, l'administration des affaires par la direction. Ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de l'entreprise, dénommés dividendes, et peuvent influer de manière notable sur les décisions prises par le conseil d'administration, car c'est eux qui l'élisent au terme de l'assemblée générale annuelle.
Dirigeants
Articles connexes : Président-directeur général et Gérant en droit français.
Les dirigeants sont chargés de la gestion des affaires courantes de l'entreprise et du déploiement de la stratégie d'entreprise validée par les actionnaires. Sa rémunération est en général formée d'un salaire, ainsi que d'une forme d'intéressement, souvent sous la forme de stock options ou de bonus financiers plus ou moins indexés sur la performance de l'entreprise.
Salariés
Articles connexes : Salariat et Cadre (entreprise).
Les salariés sont en général composés des
cadres, chargés de la gestion et de la conduite des opérations par l'encadrement des ressources humaines appropriées ;
employés, chargés de l'exécution des processus commerciaux et de production en liaison avec l'encadrement.
Ils perçoivent un salaire en échange de leur travail fourni au sein de l'entreprise.
Des acteurs en coopération ou en compétition
Certaines approches de l'entreprise reposent sur le principe que les trois catégories d'acteurs de l'entreprise privée (actionnaires, direction, salariés) sont porteurs d'intérêts divergents et elles opposent les intérêts des salariés et ceux des actionnaires.
D'autres approches de l'entreprise reposent sur une vision systémique plus régulée et plus coopérative entre les trois catégories d'acteurs.
Gouvernement d'entreprise
Article détaillé : Management#Organisation du travail.
La notion de gouvernement d'entreprise (ou gouvernance en franglais) est apparue à la fin du XIXe siècle pour accompagner un renversement du pouvoir au sein de l'entreprise.
Dans l'entreprise classique selon le modèle du XIXe siècle, comme dans les PME, le pouvoir appartient aux actionnaires, qui sont les propriétaires de l'entreprise. Même s'ils délèguent, dès le XIXe siècle, la gestion à des cadres et des ingénieurs, les contacts sont fréquents et le contrôle étroit.
Le développement de la taille des entreprises a entraîné à la fois une complexité croissante des fonctions de direction des grandes entreprises, avec des spécialisations, et la dispersion de leur actionnariat. Le véritable pouvoir est passé aux mains des dirigeants opérationnels de l'entreprise, tandis que le contrôle de l'actionnaire est devenu plus lointain, parfois réduit au seul rituel de l'assemblée générale annuelle des actionnaires. Cette ère des managers a été théorisée par James Burnham en 1941, dont l'édition française a été préfacée par Léon Blum en 1947.
Avec la « révolution libérale » des années 1980 et la généralisation du principe du marché, il est apparu que les intérêts des managers ne coïncidaient pas toujours avec ceux des actionnaires. Par exemple, le manager peut privilégier une stratégie axée sur la croissance et la taille de l'entreprise, tandis que l'intérêt de l'actionnaire peut privilégier la rentabilité de l'entreprise et de son action. Le thème du gouvernement d'entreprise, apparu en France au milieu des années 1990 avec notamment le rapport Viénot, tend à rendre aux actionnaires une part du pouvoir qu'ils ont perdu. Il s'exprime de plusieurs façons :
La réglementation s'est durcie en ce sens (loi NRE, en France), renforçant les obligations de la direction de rendre compte de son travail devant les actionnaires.
La séparation des fonctions entre représentation des actionnaires (rôle du président du conseil d'administration ou du conseil de surveillance) et direction opérationnelle (rôle du directeur général ou du président du directoire) constitue une forme de réponse.
Les exigences de retour sur capitaux investis (ROE ou ROCE) marquent la prise en compte au niveau des objectifs financiers des entreprises de l'intérêt de l'actionnaire.
Le développement des politiques de stock options, au cours de ces mêmes années, va également dans la logique de lier l'intérêt du manager avec celui de l'actionnaire.
Organisation
Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions vitales qui assurent son fonctionnement. Henri Fayol qui les qualifiait d'« essentielles » en avait en son temps (1916) distingué six : technique, commerciale, financière, de sécurité, comptable (informationnelle), administrative (de gestion). Elles sont aujourd'hui beaucoup plus nombreuses et il est difficile d'en donner une liste.
Généralement, les entreprises instaurent une hiérarchie parmi leurs employés : ceux qui sont situés à un échelon inférieur (exemple : équipiers, collaborateurs, employés...) obéissent à ceux situés à un échelon supérieur (managers, cadres, chefs de projet...). Cette organisation hiérarchique peut se justifier par l'existence de coûts de transaction, justification qui découle du théorème de Coase et est développée par les travaux d'Oliver Williamson. La hiérarchisation est combinée à une spécialisation des activités dans la structure organisationnelle de l'entreprise. Cette question de l'organisation a été étudiée notamment par Henry Mintzberg dans son ouvrage : Structure et dynamique des organisations.
Les entreprises sont généralement organisées avec :
Des entités opérationnelles, qui sont généralement axées sur les métiers (par exemple, en 2008, le groupe Danone est organisé en trois pôles : produits laitiers frais, biscuits et produits céréaliers, boissons). Les grandes entreprises monométiers peuvent être organisées en entités régionales (par exemple, Amériques, Europe-Moyen-Orient-Afrique (ou Emea, regroupement courant dans les entreprises au début du XXIe siècle), Asie).
Des fonctions transversales, fonctions « de siège » communes au groupe, ou parfois décentralisées par pôle ou région du monde.
Classiquement, on trouve là les fonctions de direction générale, de direction financière (dont la gestion, la comptabilité, le contrôle de gestion), de ressources humaines, de marketing et communication, de recherche et développement, d'informatique, etc.
Les fonctions transversales peuvent être :
exercées en interne par des salariés de l'entreprise.
sous-traitées à des entreprises extérieures prestataires de service (exemple : communication externe, prestations de recherche et développement).
voire exercées par une personne travaillant seule, en général intervenant comme consultant externe (exemple : expert qualité).
La gestion
Méthodes de gestion
Une entreprise doit être managée dans sa globalité.
Il convient donc d'appliquer l'ensemble des méthodes de management dédiées aux diverses fonctions composantes de l'entreprise :
Les ressources humaines
Les finances
Les services comptables
Les services commerciaux
Les services techniques
Les services généraux
Les services administratifs
La gestion de la consommation et de l'approvisionnement en énergie (à titre d'exemple, les entreprises françaises absorberaient 57 % de l'énergie consommée dans ce pays, et peinent à réduire leurs dépense)6, de plus dans le monde, après 30 ans de baisse, l'intensité énergétique (consommation d'énergie par unité de PIB, (qui est aussi un indice de gaspillage) a en 2011 commencé à ré-augmenter (+ 1,35 % en 20107).
Etc.
Il convient également d'appliquer les méthodes de management liées aux processus d'affaires, afin de tenir compte de l'aspect transversal de l'activité de l'entreprise, et sa répartition à travers les fonctions.
Informatique de gestion
Il existe deux types d'outils pour la gestion des entreprises :
des outils généralistes, telles que les suites bureautiques qui permettent de produire des documents, des tableaux, des présentations commerciales.
des outils de gestion.
Ces derniers permettent de gérer chacune des fonctions de l'entreprise. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles optent pour un progiciel de gestion intégré ou PGI qui a l'avantage de centraliser les données de gestion au sein d'une base de données unique.
Autrefois réservés aux grandes sociétés, ces outils sont de plus en plus répandus dans les PME et PMI.
Performance et évaluation de l'entreprise
Les performances d'une entreprise sont mesurées à partir d'indicateurs (de productivité concernant la production; de ventes concernant la commercialisation ; de résultat d'exploitation concernant la gestion; de résultat financier concernant la rentabilité globale; etc.). Ces indicateurs sont d'autant plus nombreux que l'activité est complexe et diversifiée. Le rôle du contrôle de gestion est d'aller au-delà des comptes annuels (bilan et compte de résultat) pour élaborer des indicateurs sur mesure qui permettront d'évaluer les performances de l'entreprise dans différents domaines. Ces indicateurs permettront de fixer des objectifs, de mesurer des écarts entre les réalisations et les objectifs et de chercher à expliquer ces écarts.
Critères de mesure de la performance d'une entreprise
L'entreprise se dote d'un Système d'information qui lui permet de connaitre l'état de son fonctionnement et de produire à l'attention des décideurs et opérateurs les tableaux de bord pertinents.
Les indicateurs mis en avant sont multiples :
Indicateurs primaires : chiffre d'affaires, valeur ajoutée, part de marché, productivité.
Indicateurs financiers : analyse financière, résultat net, rentabilité, capacité d'autofinancement (Cash flow), cours des actions.
Indicateurs plus complexes : compétitivité, notoriété, évaluation d'entreprise.
Le cas des entreprises en situation particulière
La performance de l'entreprise doit être évaluée de façon spécifique lorsque celle-ci bénéficie de subventions, aide de l'État et aide des banques ou d'un contexte « protégé », lequel peut ne pas être durable et prendre fin de façon plus ou moins brutale parce que mal anticipé.
Le cas des entreprises en difficulté
La performance d'une entreprise est clairement mise en cause et l'alerte doit être actionnée lorsque celle-ci doit affronter des situations problématiques : cessation de paiement, dépôt de bilan, faillite, redressement judiciaire.
[[Lire le papier suivant]]Vous trouvez un papier noir, la police d'écriture est blanche. Ce n'et pas commun, cela doit être important. Vous décidez de le lire.
Il est écrit :
"La porte est à côté de toi"
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Rien.
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[[Chercher une issue]]Une manipulation mentale ou manipulation psychologique est — en psychologie — une méthode délibérément mise en œuvre dans le but de contrôler ou influencer la pensée, les choix, les actions d'une personne, via un rapport de pouvoir ou d'influence. Les méthodes utilisées faussent ou orientent la perception de la réalité de l'interlocuteur en usant notamment d'un rapport de séduction, de suggestion, de persuasion, de soumission non volontaire ou consentie.
Même si la manipulation mentale fait penser aux sectes ou au lavage de cerveau, elle entre en jeu dans les relations quotidiennes et concerne aussi bien les individus que les foules. Elle peut même avoir une perception positive dans le cas de la séduction amoureuse.
Elle reste cependant mal connue malgré les nombreuses expériences réalisées et concepts développés (influence sociale, ingénierie sociale, soumission librement consentie, domination, propagande, harcèlement moral, etc.). Définition
« La manipulation consiste à construire une image du réel qui a l'air d'être le réel.1 »
— Philippe Breton
La manipulation fait partie du quotidien des civilisations comme l'Occident moderne où systèmes de pouvoir, conflits d'intérêt, rapports de force, sont omniprésents : elle se développe à partir de la conscience de soi-même, du langage et de la hiérarchisation de la société qui produisent un grand nombre d'interactions et dont chacun veut tirer parti2. C'est une compétence apprise, qui forme part de la culture, et que chacun connaît et utilise dans sa vie personnelle ou professionnelle, de façon positive ou négative, consciente ou inconsciente3. Dans une telle civilisation, toute communication peut ainsi être une forme d'influence ou de manipulation4.
Il existe toute une palette de méthodes allant de la ruse, une action qui peut être parfaitement légitime, aux formes les plus dégradantes de manipulations psychiques, en passant par toutes les sortes de mensonge. La manipulation en tant que concept scientifique est principalement étudiée en psychologie sociale et en philosophie5.
La manipulation mentale induit un rapport de pouvoir qui aboutit au contrôle psychique d'une personne6. Plus précisément, c'est « la modification de l'état mental d'un individu par un autre dans le dessein de lui faire faire quelque chose »7. Ce qui peut se résumer en un « consentement fabriqué »8.
Dans le domaine de la psychologie sociale, on parle de « conditionnement », mot qui apparaît au XIXe siècle, et se développe à la suite des travaux de Pavlov. « Depuis lors, et par extension, le conditionnement représente les conditions mentales ou psychiques nécessaires à l'exécution d'un comportement »9.
Fabrice d'Almeida classe les différents types de conditionnements sociaux en rapport au libre arbitre10 :
Conditionnement Accord Définition
Réification Non La réification nie l'individu : sa soumission est obtenue sans son consentement. Elle correspond aux camps de concentration où l'homme-objet n'a aucun libre arbitre et meurt s'il n'obéit pas11.
Aliénation Possible Dans l'aliénation, l'individu accepte sa condition et se conforme lui-même à la communauté. Sa liberté se limite aux domaines définis par cette même communauté12.
Instrumentalisation Oui L'instrumentalisation décrit le cas où l'individu renonce volontairement à son libre arbitre. Par exemple quand il s'engage dans l'armée professionnelle13.
Manipulation Non L'instrumentalisation nécessite un accord de fond en plus du consentement. Dans la manipulation il n'y a pas d'accord de fond et uniquement consentement13.
On distingue l'influence de la manipulation, ceci même si elles utilisent les mêmes outils et ressorts psychologiques, et si elles sont tout aussi difficiles à déceler : l'influence implique une motivation transparente alors que la manipulation inclut l'idée de tromperie sans aucun avantage pour la personne manipulée14. En psychologie, la manipulation se définit comme une action secrète sur une personne ou un groupe de personnes15. Tout l'art de la manipulation consiste à priver le manipulé de sa liberté sans qu'il s'en rende compte, et qu'il soit persuadé d'être libre4.
La propagande ou la publicité cherchent à mobiliser le comportement des masses à court terme, en utilisant parfois des moyens irrationnels. La désinformation est considérée, selon son utilisation, comme une arme de guerre ; elle est cependant utilisée comme la propagande pour manipuler l'opinion publique16. La désinformation est « probablement une des manipulations les plus difficiles à déceler et à identifier », c'est un des principaux points faibles de la société de l'information17.
Le conditionnement agit sur le long terme en formant des habitudes et en jouant sur l'affectif. L'endoctrinement éduque, aussi sur le long terme, en s'adressant aux croyances et à l'intelligence18.
Malgré tous les termes qui peuvent être utilisés pour définir une manipulation mentale, celui qui en est l'instigateur n'a qu'un nom : le manipulateur19.
La manipulation est par essence une violence morale, parce qu'elle a pour unique but de rompre l'autonomie de la personne par une contrainte, tout en restant masquée : elle « consiste à entrer par effraction dans l'esprit de quelqu'un pour y déposer une opinion ou provoquer un comportement sans que ce quelqu'un sache qu'il y a eu effraction »20.
Histoire
La dimension psychologique de la manipulation est apparue au XVIIIe siècle21. Auparavant on parlait simplement de ruse, un concept qui s'appelait mètis dans la Grèce antique, qui correspond à une habileté technique et à une capacité à surmonter les problèmes : la dimension psychologique de ces pratiques était alors tout simplement ignorée22. Dans l'Antiquité, la ruse et la rhétorique étaient des qualités importantes en politique. Platon conseille dans La République de créer des mythes pour contrer l'émigration urbaine, en faisant croire au peuple qu'il est risqué de s'éloigner de la cité23.
Au Moyen Âge apparaissent les mots « manigance » puis « imposture » qui ont un sens clairement péjoratifs. Puis au XVIIIe siècle, un glissement sémantique donne leur sens figuré aux termes de « manœuvre » et de « manipulation » en faisant référence aux fins et non plus aux moyens utilisés dans l'obtention du consentement de l'autre24.
Le recul de l'Église laisse la place à une nouvelle politique dite de la « transparence »25. Au siècle des Lumières, les philosophes comprennent que les méthodes de gouvernement passées ne suffisent plus et que l'État doit être plus subtil. Et cela va de pair avec le développement de la presse écrite24.
C'est l'émergence du libéralisme, rendant le sujet politique autonome, qui permet la manipulation. Fabrice d'Almeida résume : « la démocratie libérale du XIXe siècle fut la synthèse bien comprise de l'honnêteté de droit et de la tartufferie de fait »26.
La révolution industrielle entraîne la soumission à l'appareil de production. Karl Marx rejette le capitalisme comme une aliénation dans laquelle le prolétaire reste un esclave moderne en vendant sa force de travail. Georg Lukács va plus loin en parlant de réification, l'ouvrier échangeant sa liberté contre sa nourriture26.
Le terme de manipulation sert à décrier les méthodes de conditionnement psychiques apparues au XIXe siècle, puis à exprimer l'échec du droit à apprivoiser les comportements humains au lendemain de la Seconde Guerre mondiale27.
Les théories de lavage de cerveau et de manipulation mentale sont issues des recherches sur les programmes de pays totalitaires afin d’expliquer par quelle propagande et quelles méthodes ils étaient parvenus à, apparemment, endoctriner par exemple des prisonniers28,29. Ces théories ont par la suite été étendues à l’étude des conversions religieuses en particulier sous l’impulsion de Margaret Singer dès les années 1960.
Les historiens ont montré que la propagande utilisée par les pays totalitaires, en particulier par le nazisme, n'avait pas de liens avec la manipulation mentale30.
Dans les années 1970, les termes de suggestion, de lavage de cerveau ou de viol psychique passent de mode, c'est alors l'idée de manipulation mentale est associée aux sectes31 : si auparavant la force de la suggestion semblait suffire à organiser une secte, à partir des années 2000 ce sont les techniques de manipulation qui sont mises en avant32.
D'autres termes seront inventés : la sujétion psychologique par le droit français ou le rapt d'âme par l'ethnopsychiatrie. Mais la manipulation mentale qui n'existait pas au XIXe siècle peut aussi bien disparaître au XXIe31.
Cependant, l'avènement de la « société de communication », la chute du mur de Berlin ou encore la médiatisation des sectes laissent penser que la propagande et la manipulation sont des concepts du passé, limités à certains contextes. La démocratie les aurait fait disparaître : la critique même de la manipulation ne fait plus partie de l'actualité à partir des années 1980. Ce serait une illusion pour Philippe Breton qui soutient la thèse d'une continuité avec les régimes totalitaires33.
Diagnostic difficile
Si on exclut le recours à la contrainte physique, la domination économique ou le rapport d'autorité, la manipulation n'est pas définie. En effet, elle est alors liée aux qualités des intervenants et aux contextes, plus qu'aux actes eux-mêmes34. De plus, la notion de liberté est en opposition avec le mental et la psychologie : « leur caractère est tel qu'il peut permettre à un pouvoir arbitraire de s'exercer »35.
Pour Denis Duclos, il est compliqué de « séparer le libre choix de l’adepte de l’influence psychique du gourou ». Il explique ces difficultés par des raisons profondes, comparant la société à une grande secte36.
La manipulation mentale est un élément de compréhension essentiel de certaines dérives pour les uns, mais une thèse réfutée pour les autres37.
Selon le bureau de l’American Psychological Association, la théorie de la manipulation mentale « manque de rigueur scientifique et d’approche critique »38.
Fonctionnement
Le but de la manipulation est de réduire à néant la liberté du manipulé sans se dévoiler, en identifiant la résistance à vaincre puis en construisant un message artificiel pour s'imposer39. Elle s'oppose à l'argumentation qui dévoile à la fois son but et sa méthode40.
La manipulation agit sur les besoins fondamentaux, en particulier les besoins d'appartenance et de reconnaissance. Elle joue ainsi sur tout « ce qui fait de nous des êtres humains : la communication, les rapports sociaux, les sentiments, les émotions… »41. Elle tire profit des comportements sociaux, comme la preuve sociale qui fait qu'une personne ne sachant comment réagir va suivre les autres, parfois aveuglément au risque de se mettre en danger42. Un autre levier très puissant est l'engagement : c'est une conséquence du besoin de cohérence, c'est-à-dire du comportement social qui pousse à continuer dans les voies dans lesquelles on s'est engagé, par souci de stabilité et de continuité. Dans ce contexte, le manipulateur orientera les choix de la personne en prenant en compte les engagements pris tout en laissant au manipulé l'illusion du libre arbitre, sans quoi il risque d'échouer en provoquant la rébellion. C'est ce que l'on appelle la soumission librement consentie43.
Le premier degré de la manipulation consiste en une argumentation, une feinte ou encore une mise en scène. Il reste bénin, l'individu pouvant trouver d'autres sources d'information lui permettant d'échapper à ce genre de conditionnement44. Cependant, le manipulateur peut atteindre son but tout en restant dans les limites de la loi : l'infraction sera alors caractérisée par le préjudice subi par la victime45.
Dans La parole manipulée, Philippe Breton, s'interroge sur le processus de manipulation et la nature de la violence faite à autrui. Il reprend un exemple de Beauvois et Joule dans lequel « un père demande à son fils, occupé avec un ami, d’aller lui acheter des cigarettes. Le fils accepte en pensant que ce n’est pas grave, le bureau de tabac étant tout près. Le père lui annonce alors qu’aujourd’hui la boutique du coin de la rue est fermée, qu’il faut aller à une autre, bien plus éloignée. Le fils, qui était déjà sur le point de partir, obtempère et sort de la maison d’un air morose. Que s’est-il passé ? Le père savait que s’il demandait de but en blanc à son fils d’aller au magasin éloigné, ce dernier n’accepterait pas, car ce serait une trop grande perte de temps. La manipulation repose ici sur la dissimulation d’une information importante, lors d’une première demande, trompeuse, qui permet d’obtenir une première réponse positive (…) Mais en quoi est-ce une action violente ? On pourrait se dire que le fils n’aurait certes sans doute pas accepté de rendre service à son père sans stratagème caché ; mais quand il le fait, où est la contrainte ? Son père n’a pas donné d’ordre, le fils ne semble pas obéir. Pourtant, il s’agit bien d’une violence psychologique : à la différence d’une violence physique, qui passe par une action explicite, la manipulation « consiste à entrer par effraction dans l’esprit de quelqu’un pour y déposer une opinion ou provoquer un comportement sans que ce quelqu’un sache qu’il y a eu effraction. Tout est là, dans ce geste qui se cache à lui-même comme manipulatoire »46.
Stéphane Laurens, maître de conférences, analyse l'interaction qui a lieu entre la source et la cible dans une situation d'influence. Il souhaite déterminer si la relation est asymétrique (seule la volonté de la source influence sur la cible) ou symétrique (on trouve des influences sur la source comme sur la cible). Il montre que la source peut être influencée par la cible et aussi par elle-même, et donc que l'influence est fondamentalement symétrique15.
Société
La notion de manipulation s'applique à toutes sortes d'activités légales, comme la publicité47, voire plus simplement dans les relations de la vie quotidienne48.
Pour Michel Foucault, l'État impose une discipline aux citoyens à travers la bureaucratie : c'est un conditionnement social nécessaire à son fonctionnement, nommé « intériorisation de la norme »49. Erving Goffman a créé le concept d'institution totale pour décrire par exemple les internats, l'armée ou les asiles d'aliénés qui régissent par la contrainte le temps et le comportement de leur « public ». Là aussi, le conditionnement met les individus en conformité avec les besoins de la communauté50.
Les partis politiques, les clubs de sport, l'école, l'armée sont des organisations qui demandent une forme particulière de conditionnement afin de maintenir leur cohésion. « Toutes les associations humaines exigent des signes d'identification et, partant, les insufflent. »50
Les institutions qui refusent de se séparer des individus sont appelées « organismes conditionnants » : ce sont les groupes religieux. Elles peuvent être divisées en deux grandes catégories : celles qui permettent une expérience personnelle en dehors de l'institution (religions révélées ou bouddhisme) et celles qui incluent dans leur conditionnement des entraves psychiques (certaines sectes)11.
Entreprises
Bernard Salengro dénonce la manipulation mentale qui accompagne quelquefois les techniques de management, par exemple à travers un « vocabulaire pompeux », où l'on retrouve fréquemment les expressions « entreprise citoyenne », « développement durable », « responsabilité sociétale », et regrette le « manque d'engagements fermes » qui se cache derrière ce « vernis éthique »51.
États
La première difficulté vient du fait que l'État met l'individu dans une situation contradictoire en voulant lui garantir son autonomie par une politique de contrôle menant ainsi à une dépendance52.
Selon le cabinet Egideria, spécialisé en intelligence économique, la gestion de la perception (perception management), pratiquée par les États-Unis à l'initiative du département de la Défense des États-Unis est considérée comme une forme de manipulation mentale. Dans une démarche de « persuasion coercitive », elle tenterait d'influencer le comportement émotionnel ou le raisonnement objectif de la cible et à « induire ou renforcer des attitudes et comportements étrangers qui favorisent l’atteinte des objectifs pour acheminer des informations choisies vers des audiences étrangères afin d’influencer leurs émotions, mobiles, raisonnement objectif et, finalement, le comportement des gouvernements, organisations, groupes et individus étrangers »53.
Cette forme de manipulation pourrait engendrer des carences dans l'élaboration de stratégies d'États entiers54.
Sectes
Article détaillé : Secte.
La théorisation de la manipulation mentale (appelée mind control « contrôle mental » ou plus récemment thought reform, « réforme de la pensée » dans les pays anglophones) est très liée à la question des sectes. Le psychiatre Jean-Marie Abgrall le souligne en disant que « sans manipulation mentale, il ne peut exister de sectes »55. Pour Arnaud Esquerre, l'« association de l'expression « manipulation mentale » avec le terme « secte » a transformé le social, modifié le droit, changé les rapports entre professionnels du psychisme, et eu un impact sur l'existence de communautés » ; il essaie de dissocier les deux à des fins d'analyse56. Avant les 1970 aucun lien n'était fait entre sectes et manipulation mentale57.
Au début des années 1980, le père Jacques Trouslard de l'Église catholique qualifie une secte sur le seul critère de sa nocivité, et sur trois caractéristiques : la manipulation mentale, la destruction sociale et l'escroquerie (aussi bien morale et intellectuelle que financière)8.
Denis Duclos, sociologue, exprime la tension qui existe autour de la notion de manipulation mentale quand elle est perçue comme localisée uniquement dans les sectes : « Plus nous forcerons les gens à (…) s’accorder à l’idéal d’une humanité réglée par le droit commercial universel et son substrat technologique (en ignorant le caractère foncièrement coercitif de cette pure gestion), plus nous nous exposerons à ouvrir des plaies que la secte viendra exploiter, en opposition complice avec sa grande sœur globale »36.
Personne ne souhaite entrer dans une secte, mais chacun peut se faire prendre : il est en effet impossible d'échapper à toutes les manipulations, l'important est donc d'en sortir le plus rapidement possible. Selon les statistiques, les personnes les plus vulnérables ont un niveau d'étude supérieur au bac : la secte fait plus appel à l'émotion qu'à la raison ; environ 70 % des adeptes sont croyants, les autres sont à la recherche d'un absolu ou d'un idéal. « Les sectes revêtent suffisamment de masques pour couvrir l'ensemble des rêves de l'homme moderne »58.
Le gourou exploite les interrogations, les fragilités, la détresse de l'individu et lui propose des réponses toutes faites, souvent délirantes, qui vont le rassurer et qu'il va s'approprier59. Parmi les techniques de séduction utilisées, on peut citer le salut après un grand cataclysme annoncé (les Témoins de Jéhovah ou la scientologie ont prévu plusieurs fois la fin du monde)60, et le « matraquage d'amour » (en anglais love bombing)61.
Une fois à l'intérieur, les techniques de manipulation changent. Tout est fait pour empêcher les adeptes de développer leur sens critique et surtout pour leur vider l'esprit, par exemple réciter des mantras tout au long de la journée62. L'isolement et la déshumanisation détruisent leurs convictions et les mènent à accomplir des actes répréhensibles ou tabous qu'ils n'auraient pas commis en temps normal. La secte montre une nature totalitaire en voulant représenter la vérité absolue contre tous ceux qui sont à l'extérieur63. Pour s'assurer sa survie, elle doit éliminer tout espace de liberté, faire le vide, faire régresser. Les rapports sexuels sont soit interdits soit forcés, les liens affectifs n'ont pas de place car entièrement voués au gourou64.
Enfin, l'adepte est doublement victime, parce qu'il subit la manipulation mentale et l'impose à son tour aux autres65.
Caractérisation de la manipulation
Dans le cadre des sectes, trois critères peuvent être utilisés pour caractériser une situation de manipulation mentale, par celui que l'on nommera « accusateur » : un changement de comportement et des énoncés répétitifs du manipulé, des énoncés et des comportements anormaux par rapport à la société dans laquelle il vit, et une considération du manipulé pour le manipulateur plus importante que pour ses proches (dont l'accusateur)66. L'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu distingue elle six critères : déstabilisation mentale, rupture avec l'environnement d'origine, atteintes à l'intégrité physique, embrigadement des enfants, allégeance inconditionnelle à une personne, et une doctrine poussant à commettre des actes contraires à la loi ou à la dignité humaine67.
Pour Tobie Nathan et Jean-Marie Abgrall, la construction de l'individu repose sur la notion de consentement. La manipulation (ou le rapt d'âme selon les termes de Nathan) crée un consentement inauthentique, apparent ou fabriqué qu'il faut identifier par différence avec le consentement authentique, c'est-à-dire ce que l'individu pense réellement68.
Non-adhésion
Personne n'étant à l'abri de la manipulation mentale, la question se pose de savoir pourquoi tout le monde n'est pas manipulé par une secte. Les trois motifs mis en avant par Arnaud Esquerre sont : l'attachement à l'image de soi-même et à ses proches, le coût social de l'adhésion (ne pas pouvoir ou ne pas désirer de nouveaux attachements), et le coût de l'adhésion à un nouveau discours ou de nouvelles pratiques69.
Législation
États-Unis
Les États-Unis sont contre une réglementation concernant les sectes et militent pour la « liberté de religion »36.
France
Article détaillé : Loi tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires.
En France, les associations de défense de victimes demandent régulièrement une pénalisation de la manipulation mentale70.
Estimant que la législation ne permettait plus de lutter efficacement contre les sectes, un nouveau délit de « manipulation mentale » avait été proposé dans le projet de loi About-Picard de 2001, et défini ainsi : « Le fait, au sein d'un groupement qui poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer ou d'exploiter la dépendance psychologique ou psychique des personnes qui participent à ces activités, d'exercer sur l'une d'entre elles des pressions graves et réitérées ou d'utiliser des techniques propres à altérer son jugement afin de la conduire, contre son gré ou non, à un acte ou une abstention qui lui est gravement préjudiciable. »71
Le procès d'Arnaud Mussy, du Néo-Phare, en 2002, fut considéré comme la première application de la loi About-Picard sur la manipulation mentale ou plutôt la « sujétion psychologique »72,73.
Mais les oppositions à cette création d’un nouveau délit furent nombreuses74. La Commission nationale consultative des droits de l'homme, présidée par Pierre Truche, ancien premier président de la Cour de cassation, avait été consultée à cette occasion et avait rendu son avis ainsi : « La création d'un délit spécifique de manipulation mentale ne nous paraît pas opportune »75. Les députés ont finalement retenu une formulation plus « consensuelle » qui consistait à compléter « l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de faiblesse » existant (article 313-4, livre III du Code pénal)76.
Danièle Hervieu-Léger, sociologue des religions à l'École des hautes études en sciences sociales à Paris, est opposée à la thèse de la manipulation, qui « postule que l'individu qui choisit d'entrer dans une secte n'exerce en fait aucune volonté autonome »77. Pour Arnaud Esquerre, la question est « de savoir ce qu'est la liberté d'un sujet. En l'occurrence, il apparaît qu'un sujet « libre » est celui qui a les bonnes soumissions, c'est-à-dire celles reconnues et autorisées par l'État »78.
Suisse
Pour Roland Campiche, directeur de l'Observatoire des religions à l'université de Lausanne : « Les expertises américaines qui ont étudié cette notion ont conclu qu'elle n'avait pas de consistance, et que l'individu restait capable de discernement lorsqu'il était engagé dans une secte. Cela dit, on ne peut faire abstraction de l'exploitation par les sectes d'une faiblesse passagère d'une personne. Mais au-delà, la responsabilité de l'individu reste engagée. On vit dans une société où la responsabilité individuelle est fortement mise en valeur. Alors pourquoi les gens ne seraient-ils pas aussi responsables dans le domaine de la religion ? »77.
Au contraire, pour l'avocat François Bellanger, président du groupe d'experts genevois qui s'est penché sur la question, « La manipulation mentale est une réalité. Mais il est vrai que le sujet est extrêmement difficile à règlementer. Il faut distinguer entre la manipulation mentale quotidienne, car nous sommes tous manipulés à des degrés divers, par la publicité par exemple, et la manipulation criminelle. Pour que celle-ci ait lieu, il faut une action physique et psychique répétée et systématique sur autrui dans le dessein d'affaiblir sa capacité de jugement ou de le placer dans un état de dépendance »77.
Expériences
Les expériences qui suivent montrent l'importance écrasante du contexte pour faire commettre à des gens ordinaires des actes réprouvés par leur éducation79.
Landis
Carney Landis réalise en 1924 une des premières expériences psychologiques avec plusieurs tests sur les réactions émotionnelles. Il demande comme dernière épreuve à ses collègues étudiants de décapiter des rats. Bien que la plupart refuse au début, il arrive à en convaincre 71 %80,81.
Asch
Article détaillé : Expérience de Asch.
Solomon Asch a publié en 1951 le résultat d'expériences sur la conformité avec le groupe : dans un groupe de 7 personnes, dont 6 étaient des complices, il demandait à chaque participant de répondre à une question simple d'observation. Lorsque les 6 complices donnaient une réponse ouvertement fausse, la septième se rangeait à l'avis général dans 37 % des cas82.
Milgram
Article détaillé : Expérience de Milgram.
L'expérience de Stanley Milgram réalisée au début des années 1960 a eu des impacts scientifiques et publics très importants. Ses travaux ont été continuellement référencés dans d'autres domaines que la psychologie : médecine, histoire, économie, sociologie ou encore philosophie79.
L'expérience consistait à évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il jugeait légitime, en lui demandant d'infliger des chocs électriques de plus en plus forts à un sujet qui faisait des erreurs dans un exercice de mémorisation. Les résultats surprenants annonçaient que 65 % des sujets avaient poussé la charge électrique au maximum (450 volts) sur ordre de l'expérimentateur83. Cependant, dans une seconde expérience où les sujets étaient libres de continuer ou non, 80 % d'entre eux s'arrêtaient à une charge « raisonnable » de 120 volts84.
La troisième vague
Article détaillé : La troisième vague.
La Troisième Vague est le nom donné à l'expérience de groupe organisée en Californie en 1967 par le professeur d'histoire Ron Jones avec une classe de première. Son but était de créer un jeu de rôle afin d'essayer de comprendre la montée du nazisme en Allemagne qui a mené à un génocide. L'expérience lui échappe au bout du quatrième jour, il décide alors d'arrêter en expliquant à ses élèves comment ils se sont entraînés les uns les autres vers une organisation totalitaire85.
Techniques
Pavlov
Pavlov, en explorant expérimentalement au début du XXe siècle des voies simples de conditionnement animal, ouvre des perspectives de compréhension de certains réflexes comportementaux pouvant être déclenchés par des stimuli : il faisait tinter une cloche lorsqu'il présentait à un chien de la nourriture. En répétant l'expérience le tintement de cloche déclenchait la salivation, même sans présentation de nourriture. Ce comportement — qu'il n'avait pas avant — est le résultat de ce conditionnement. Pavlov a démontré qu'on peut utiliser de nombreux stimuli et programmer de nombreuses réactions organiques réflexes. Ici, la répétition du stimulus est un facteur essentiel.
Méthode PDH
PDH signifie Douleur-Drogue-Hypnose (en anglais : Pain, Drug and Hypnosis), et évoque une méthode qui aurait été utilisée en Corée du Nord sur les soldats prisonniers de guerre, par des psychiatres et les services secrets.
Projet MKULTRA
Le projet MKULTRA (ou MK-ULTRA) fut le nom de code d'un projet de la CIA des années 1950 à 1970 visant à manipuler mentalement certaines personnes par l'injection de substances psychotropes. Face aux plaintes déposées par de nombreux citoyens américains (un des premiers cas documentés fut celui de l'ancienne mannequin des années 1940, Candy Jones. L'ouvrage, "Le contrôle de Candy Jones" (Playboy Press) dépeint ses douze années d'intrigues comme espionne de la CIA.86), qui disaient avoir été victimes de manipulations mentales, la CIA s'est vue obligée par le gouvernement de révéler certaines informations. Cependant, le gouvernement a accordé aux membres de la CIA dirigeant le projet MKULTRA l'autorisation de détruire tout document qui aurait pu nuire à la sécurité nationale. Tous les enregistrements ont donc été détruits en 1973, par ordre du directeur de la CIA de l'époque, Richard Helms.
« MICE » / « VICE »
« MICE » (acronyme anglais signifiant Money, Ideology, Compromise et Ego ; qu'on peut traduire en français par l'acronyme « VICE » pour Vénal, Idéologie, Compromission, Ego) recense les leviers psychologiques que les services secrets auraient utilisés notamment pendant la guerre froide pour obtenir des informations ou la collaboration d'un ressortissant ennemi. L'individu alors appelé par le terme neutre « agent », est soumis à l'un des protocoles inspirés d'études et d'expérimentations psychologiques ; le but étant selon son profil d'acheter ses services, de le convaincre à l'aide de ses propres idées, de le contraindre ou intimider avec une de ses faiblesses, ou de le flatter et jouer sur son orgueil.
Messages subliminaux
Article détaillé : Message subliminal.
Dès les années 1950, le développement du cinéma et de la télévision aurait été l'occasion de tester une méthode de manipulation mentale fondée sur l'insertion d'une image subliminale, c'est-à-dire si brièvement présente que l'on ne peut la percevoir consciemment. La théorie étant fondée sur le fait que l'inconscient en garderait néanmoins une trace, poussant à agir par la suite d'une manière prédéterminée (comme pour l'achat d'un produit spécifique, par exemple). L'image doit être simple et non équivoque (symbole, couleur, logo). La théorie, établie par James Vicary et Vance Packard, remet en cause la publicité.
Au cours de la campagne de l'élection présidentielle française de 1988, une image de François Mitterrand est apparue au cours du générique du journal d'Antenne 2, la seconde chaîne nationale. Le psychologue social Jean-Léon Beauvois, qui parle de « petit scandale », estime que ces « présentations subliminales [étaient] destinées à produire un effet dit de « simple exposition » dans les mois précédents l'élection de 1988 »87.
Manipulation par l'angoisse et la violence
Le principe de base — étudié dans les années 1930 — soutient qu'un individu en état de peur manifesterait des réactions de fuite et d'évitement les plus primaires et donc les plus prévisibles. Les fonctions complexes du cerveau, n'offrant pas de solution immédiate, seraient désactivées, rendant l'individu manipulable dans une situation d'extrême angoisse. Le sujet terrorisé — comme l'animal poursuivi par le chasseur — ne pourrait éviter les pièges qu'on lui tend. La terreur[Lequel ?]88 fut effectivement utilisée depuis l’Antiquité pour assurer le pouvoir des despotes, par la « méthode par l'exemple » appuyée par les dénonciations, interrogatoires, enlèvements, disparitions et exécutions aléatoires, etc. mais l'Histoire montre que la méthode n'a jamais été longtemps efficace, se retournant généralement après quelques années ou décennies contre les manipulateurs.
Méthode chimique
L'utilisation à hautes doses d'antidépresseurs et de sédatifs ou de certaines drogues aurait selon certains pour effet de limiter les capacités cognitives et discriminantes du sujet, suffisamment pour le conditionner. Une littérature romanesque ou de science-fiction évoque la possibilité de conditionner l'individu ainsi drogué, sans qu'il garde la trace des informations ou du conditionnement opéré. Divers régimes totalitaires ont néanmoins utilisé des produits chimiques pour mettre leurs victimes en état de peur et de souffrance ou dans le cadre de la torture.
Gestion de la perception
Article détaillé : Gestion de la perception.
La gestion de la perception (perception management) est une technique inventée par le département de la Défense des États-Unis (voir plus haut section « États »).
Lavage de cerveau
Article détaillé : Lavage de cerveau.
À l'extrême, le lavage de cerveau permet de réduire quelqu'un « à l'état de « légume », de créer de « faux souvenirs » par l'usage de drogues et d'autre traitements », mais laisse le doute sur la responsabilité de la personne qui le subit car elle conserve sa personnalité et son humanité : d'où sa qualification de manipulation mentale89. Le lavage de cerveau est une forme complexe de conditionnement qui modifie l'ensemble du psychisme et agit sur les sentiments et les croyances pour désintégrer la personnalité et en construire une nouvelle90.
Un exemple célèbre dans la culture populaire est visible dans la série Game of Thrones, où le personnage de Ramsay Bolton arrive à transformer son prisonnier Theon Greyjoy en esclave volontaire après avoir brisé toute sa personnalité.
Psychothérapie et manipulation
L'ethnopsychiatre Tobie Nathan défend toutes les techniques thérapeutiques, sauf celles pratiquées dans les sectes qu'il assimile à de la sorcellerie91. Il juge la notion de manipulation mentale imprécise et invente celle de « rapt d'âme » qui au bout du compte est tout aussi imprécise. En étudiant les sectes, il s'aperçoit qu'elles sont loin d'être totalitaires et ressemblent plus à des organisations thérapeutiques. Alors que la psychothérapie, la psychologie et la psychanalyse cherchent à modifier le fonctionnement des sujets, les sectes veulent le transformer en un être nouveau. Tobie Nathan en conclut que « toute psychothérapie comporte le risque d'une potentielle dérive »
[[Lire la page suivante->Special1]]James Eugene Carrey, dit Jim Carrey d͡ʒɪm ˈkæɹɪ1, né le 17 janvier 1962 à Newmarket en Ontario au Canada, est un acteur, humoriste, scénariste et producteur de cinéma canado-américain.
Il s'est fait connaître au cinéma en 1994 grâce aux films à succès Ace Ventura, détective chiens et chats, The Mask et Dumb and Dumber. Ses comédies sont basées sur un humour gestuel et de nombreuses grimaces, ce qui deviendra sa marque de fabrique.
Il confirme avec des comédies construites autour de lui : Ace Ventura en Afrique (1995), Disjoncté (1996), Menteur, menteur (1997), Fous d'Irène (2000) et Bruce tout-puissant (2003). Parallèlement, il s'impose dans un registre dramatique : The Truman Show (1998), Man on the Moon (1999), The Majestic (2001) et Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004). Ses performances lui valent deux Golden Globes.
Il se concentre par la suite sur des productions destinées à la jeunesse : Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire (2004), Le Drôle de Noël de Scrooge (2009), Monsieur Popper et ses pingouins (2011), L'Incroyable Burt Wonderstone (2013),
En revanche, ses passages dans un registre action et ses retours au dramatique ne sont pas suivis par le grand public, Kick-Ass 2 (2013), Dark Crimes (2016) et The Bad Batch (2017) passent inaperçus.
Biographie
Jeunesse
James Eugene Carrey est né le 17 janvier 1962 à Newmarket (Ontario), au Canada2. Fils cadet de Perci Carrey, musicien de jazz et comptable, et de Kathleen Carrey, ménagère3, il a deux grandes sœurs, Rita et Patricia, et un frère aîné, John4. Il est élevé dans une famille catholique d'origine française (à l'origine le nom était Carré, sa famille est originaire de Saint-Malo5), et écossaise, qui aurait d'ailleurs vécu à quelques pas de la maison de la famille de John Candy.
À l'âge de sept ans, il se découvre un talent pour la comédie et c'est tout naturellement qu'il s'entraîne à faire des grimaces devant un miroir, pour finir par se produire dans de petits spectacles organisés pour sa classe. Très vite son père décèle du talent chez son fils et décide de l'aider à organiser des spectacles dans différents cabarets à Toronto. Malheureusement la réussite n'est pas au rendez-vous et Carrey arrête l'école à seize ans pour rejoindre son père dans une usine de pneus6.
Vie privée
Jim Carrey au festival de Cannes 2009, pour la présentation de I Love You Phillip Morris.
Une fois lancé professionnellement, Jim Carrey se marie avec Melissa Womer, avec qui il a une fille, Jane Erin Carrey (née le 6 septembre 1987). Divorcé en 1995, il se remarie avec l'actrice Lauren Holly (rencontrée sur le tournage de Dumb and Dumber). Ils se sépareront en 1997.
Pendant le tournage de Fous d'Irène (2000), il entretient une relation avec Renée Zellweger, puis avec le mannequin Betine Holte. Il vit ensuite avec la comédienne et mannequin Jenny McCarthy. Ils annoncent officiellement leur séparation le 6 avril 2010. Il se met ensuite en couple avec Cathriona White, une maquilleuse irlandaise7.
Il a fait partie d'une église presbytérienne avec sa famille au début des années 19908.
Il a reçu la nationalité américaine le 7 octobre 2004, et détient maintenant la double nationalité américaine et canadienne.
Il est un grand fan de la série Les Experts : Miami, comme il l'a montré en 2007 lors de son passage dans Late Show with David Letterman de David Letterman. Sur le plateau, il a fait une imitation de David Caruso remettant ses fameuses lunettes.
Le 27 février 2010, Jane Erin Carrey donne naissance à son petit-fils.
Jim Carrey qui pratique la méditation transcendantale reçoit un diplôme honorifique de docteur en beaux-arts au cours de la cérémonie qui s'est tenue à l'Université Maharishi de management (en) à Fairfield dans l'Iowa9,10 : « comme beaucoup d'entre vous, j'étais inquiet au sujet de sortir dans le monde et de faire quelque chose de plus grand que moi, jusqu'à ce que quelqu'un de plus intelligent que moi m'ait fait comprendre qu'il n'y a rien de plus grand que moi. Mon âme n'est pas contenue dans les limites de mon corps, mon corps est contenu dans l'illimité de mon âme11 ».
En septembre 2015, Cathriona White, son ancienne compagne, se suicide12. Jim Carrey en est très affecté et assiste à son enterrement13.
Carrière
Précarrière
Bien que sa première expérience d'humoriste n'ait pas été un succès, Carrey s'essaye au stand-up et se produit où l'on veut bien l'accueillir14. Ainsi il devient tête d'affiche au Yuk Yuk's de Toronto, un critique du Toronto Star qualifie même Carrey de « véritable star qui prend vie »15. C'est ainsi qu'en 1981, alors à peine âgé de dix-neuf ans, il quitte son pays natal (Canada) pour rejoindre Los Angeles en Californie avec seulement 1 000 dollars en poche16,6.
Débuts à Hollywood (1981-1994)
Arrivé en Californie, Jim Carrey tente sa chance au Comedy Store de Mitzi Shore, son abattage et son style particulier en font bientôt une vedette de la troupe.
C'est ainsi que Rodney Dangerfield le remarque et le prend avec lui en tournée à travers les États-Unis14. Auréolé de sa toute nouvelle notoriété, l'acteur se tourne vers la télévision, auditionnant pour le casting de la saison 1980-1981 du réputé Saturday Night Live. Il n'est pas retenu pour l'émission.
Il décroche un premier rôle comique à la télévision en 1983 dans le téléfilm Introducing... Janet2 et intègre l'émission de la NBC The Duck Factory l'année suivante.
Il obtient son premier rôle marquant au cinéma en 1983 dans la comédie Copper Mountain, qui exploite déjà son incroyable plasticité, dans lequel il fait d'ailleurs son imitation de Sammy Davis, Jr..
Par la suite, il apparaît notamment dans Peggy Sue s'est mariée, de Francis Ford Coppola, aux côtés du jeune Nicolas Cage, puis joue aux côtés de Clint Eastwood dans le dernier épisode de la saga L'Inspecteur Harry : La Dernière Cible, puis dans Pink Cadillac.
En 1990, il obtient un rôle dans la série télévisée In Living Color (en) (1990-1994). Il participe aux cinq saisons de cette comédie créée par Keenen Ivory Wayans pour la chaîne FOX. Le 140e et dernier épisode est diffusé en 1994.
Premiers succès populaires (1994-1997)
En 1994, sa carrière prend un virage décisif avec trois films qui mettent en valeur son comique extrêmement visuel : Ace Ventura, détective chiens et chats, The Mask (qui lui vaut sa première nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie), rendant un hommage aux procédés comiques et visuels de Tex Avery, et Dumb and Dumber. Sa carrière est dès lors lancée.
En 1995, fort de son succès, il incarne l'un des méchants, Edward Nygma, dans Batman Forever de Joel Schumacher. Puis accepte de reprendre son rôle du détective animalier pour Ace Ventura en Afrique. Le film confirme la popularité du personnage auprès du grand public, mais ne convainc pas la critique.
En 1996, il enchaîne avec un projet plus risqué : une comédie satirique réalisée par Ben Stiller. En effet, dans Disjoncté, il accepte de jouer un personnage plus ambigu que dans ses films précédents, et livre pour cela une performance plus complexe. Le film reçoit un accueil critique mitigé, mais connaît un large succès commercial, et devient culte au fil des années.
En 1997, la comédie Menteur, menteur de Tom Shadyac lui permet de convaincre critiques et public. Il décroche une seconde nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie. Il confirme alors le style qu'il adopte dans tous ces films comiques, évocateur de celui de Jerry Lewis, pour lequel il confesse d'ailleurs son admiration.
Il choisit cependant de montrer ensuite une autre facette de son talent d'acteur dans des films empreints d'une plus grande gravité.
Confirmation critique (1998-2004)
Les empreintes de Jim Carrey sur le Leicester Square (Londres).
L'étoile de Jim Carrey sur l'Allée des célébrités canadiennes, en 2004.
En 1998, il joue dans la comédie dramatique et satirique The Truman Show de Peter Weir, qui connait un immense succès critique et commercial. Son interprétation est récompensée par un Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique la même année17.
L'année suivante, il poursuit sur cette lancée en interprétant le comédien Andy Kaufman, dans Man on the Moon, un biopic réalisé par Miloš Forman. Là encore, il livre une performance acclamée par l'ensemble de la profession. Il décroche enfin le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie.
En 2000, il retourne à la comédie avec Fous d'Irène, le nouvel opus de Peter et Bobby Farrelly, pour incarner un policier atteint de schizophrénie. Il partage l'affiche avec Renée Zellweger. Le film, porté par l'interprétation de l'acteur, fonctionne très bien au box-office, mais convainc moyennement la critique.
La même année, il joue le rôle-titre du film Le Grinch, réalisé par Ron Howard. Le film, sorti pour Noël, est un énorme succès commercial, et lui permet de décrocher une quatrième nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie.
En 2001, il collabore avec un autre cinéaste reconnu, Frank Darabont, pour The Majestic, mais le film est cette fois un échec commercial, et divise la critique.
En 2003, il retrouve le réalisateur Tom Shadyac pour Bruce tout-puissant, où il interprète un journaliste se retrouvant doté des pouvoirs de Dieu, incarné par Morgan Freeman. Pour l'occasion, il partage l'affiche avec Jennifer Aniston. Le film est un succès dans le monde entier.
En 2004, il revient au registre dramatique en donnant la réplique à Kate Winslet dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry. Le film, acclamé internationalement par la critique, lui vaut en 2005 une cinquième nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie et une nomination pour le British Academy Film Award du meilleur acteur. Il remporte aussi le San Diego Film Critics Society Awards pour son interprétation.
La même année, il tient le rôle principal de l'adaptation cinématographique de la collection de romans pour la jeunesse, Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire de Daniel Handler. Dans ce film reprenant l'intrigue des trois premiers tomes de la série, Carrey s'approprie le personnage du Comte Olaf pour livrer une performance burlesque, acclamée par la critique.
Diversification (2005-2009)
Photographie en noir et blanc de Jim Carrey en plein spectacle, il porte la main à son oreille comme pour mieux entendre
Jim Carrey lors du Premios 40 Principales à Madrid, le 13 décembre 2008.
Il conclut la décennie en s'aventurant du côté du cinéma d'animation, et du thriller psychologique. Il reste cependant fidèle aux comédies, avec 3 films très différents : le remake d'un classique, une grosse production de studio, et un film indépendant.
En 2005, il joue d'abord dans la comédie d'action Braqueurs amateurs, aux côtés de Téa Leoni, et co-scénarisée par Judd Apatow. Malgré des critiques mitigées, le film se maintient bien au box-office, et connait un succès en DVD18.
En 2007, il retrouve le réalisateur Joel Schumacher pour le thriller psychologique Le Nombre 23. Le film fonctionne commercialement, mais est très mal reçu par la critique, au point de valoir au comédien une nomination au Razzie Award du pire acteur. Il avait déjà été nommé par cette cérémonie en 1994 pour Pire Nouvelle Star, pour ses trois hits de l'année 1994 : The Mask, Dumb and Dumber et Ace Ventura, détective chiens et chats.
Mais la même année, son travail de doublage, aux côtés de Steve Carell, sur le film d'animation Horton, est couronné par un large succès critique et commercial. Après Le Grinch, il s'agit de la seconde adaptation d'une œuvre de Dr Seuss, pour le comédien.
En 2009, il renoue avec la comédie avec Yes Man, qui fonctionne très bien au box-office, puis partage l'affiche de I Love You Phillip Morris avec Ewan McGregor, une comédie dramatique indépendante écrite et réalisée par Glenn Ficarra et John Requa. Son interprétation est remarquée par la critique, et lui vaut de nouveau quelques nominations.
Progression médiatique discrète (depuis 2010)
Jim Carrey à la Cinémathèque française en 2010 lors d'une projection du film I Love You Phillip Morris.
L'acteur va se faire plus discret durant cette décennie, préférant surtout des films destinés à une audience plus familiale, dans la lignée de son succès passé Le Grinch.
Il est d'abord la tête d'affiche de Le Drôle de Noël de Scrooge, adaptation du célèbre roman homonyme de Charles Dickens par Robert Zemeckis, qui utilise la capture de mouvement déjà expérimentée par le cinéaste dans Le Pôle express et La Légende de Beowulf. Carrey prête son image à pas moins de quatre personnages : Ebenezer Scrooge, le fantôme de Noël passé, le fantôme de Noël présent et le fantôme de Noël futur. Il s'est, par ailleurs, largement inspiré de l'interprétation d'Alastair Sim pour nourrir ses personnages.
Puis en 2010, avec Monsieur Popper et ses pingouins, qui connaît aussi un joli succès en salles, mais peine cette fois à convaincre la critique.
En 2013, il connait un véritable échec commercial avec L'Incroyable Burt Wonderstone, comédie centrée sur un duo de magiciens de Las Vegas, dont l'un est joué par Steve Carell.
La même année, il participe à la comédie d'action Kick-Ass 2, dont il se désolidarise cependant durant la phase de promotion, en raison d'une violence du film qu'il préfère désavouer par égard à une actualité américaine prégnante19.
En 2014, il signe un retour inattendu, en retrouvant Jeff Daniels pour Dumb and Dumber De, aux côtés de Laurie Holden (sa partenaire dans The Majestic) et Kathleen Turner. Si les critiques sont mauvaises, le film connait un large succès, essentiellement sur le territoire nord-américain.
En 2017, il est à l'affiche de The Bad Batch, un film d'horreur décalé, aux accents romantiques, aux côtés de Keanu Reeves et Jason Momoa. Ce long-métrage d'Ana Lily Amirpour est distribué dans le monde par Netflix. La même année, un autre projet passe véritablement inaperçu : le polar indépendant Dark Murders, réalisé par Alexandros Avranas, dont il est pourtant la tête d'affiche.
Finalement, c'est l'année suivante qu'il réussit un retour médiatique : il est l'interprète principal de la nouvelle série télévisée Kidding, qui marque ses retrouvailles avec le réalisateur français Michel Gondry. Il y est entouré de Frank Langella, Judy Greer et Catherine Keener.
Si la série divise la critique, elle se voit commander une deuxième saison par la chaîne câblée Showtime20. L'acteur tourne avant un nouveau film, le Sonic the Hedgehog21. Il y incarne l'antagoniste du héros, le Docteur Eggman.
Filmographie
Cinéma
Acteur
Longs-métrages
Années 1980
1983 : Copper Mountain de David Mitchell : Bobby Todd
1983 : All in Good Taste de Anthony Kramreither : Ralph le photographe
1984 : Cash-Cash ('Finders Keepers) de Richard Lester : Lane Bidlekoff
1985 : Vampire Forever (Once Bitten) de Howard Storm : Mark Kendall
1986 : Peggy Sue s'est mariée (Peggy Sue Got Married) de Francis Ford Coppola : Walter Getz
1988 : La Dernière Cible (The Dead Pool) de Buddy Van Horn : Johnny Squares
1988 : Objectif Terrienne (Earth Girls Are Easy) de Julien Temple : Wiploc
Années 1990
1994 : Ace Ventura, détective chiens et chats (Ace Ventura: Pet Detective) de Tom Shadyac : Ace Ventura
1994 : The Mask de Chuck Russell : Stanley Ipkiss / The Mask
1994 : Dumb and Dumber des Frères Farrelly : Lloyd Christmas
1995 : Batman Forever de Joel Schumacher : Edward Nygma/L'Homme-Mystère
1995 : Ace Ventura en Afrique (Ace Ventura: When Nature Calls) de Steve Oedekerk : Ace Ventura
1996 : Disjoncté (The Cable Guy) de Ben Stiller : Chip Douglas / le type du câble
1997 : Menteur, menteur (Liar Liar) de Tom Shadyac : Fletcher Reede
1998 : The Truman Show de Peter Weir : Truman Burbank
1998 : Simon Birch de Mark Steven Johnson : Joe Wenteworth adulte
1999 : Man on the Moon de Miloš Forman : Andy Kaufman
Années 2000
2000 : Fous d'Irène (Me, Myself and Irene) de Peter et Bobby Farrelly : Charlie Baileygates / Hank Evans
2000 : Le Grinch (Dr. Seuss' How the Grinch Stole Christmas!) de Ron Howard : le Grinch
2001 : The Majestic de Frank Darabont : Peter Appleton / Luke Trimble
2003 : Bruce tout-puissant (Bruce Almighty) de Tom Shadyac : Bruce Nolan
2004 : Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry : Joel Barish
2004 : Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire (Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events) de Brad Silberling : le comte Olaf
2005 : Braqueurs amateurs (Fun with Dick and Jane) de Dean Parisot : Dick Harper
2007 : Le Nombre 23 (The Number 23) de Joel Schumacher : Walter Sparrow
2008 : Yes Man de Peyton Reed : Carl Allen
2009 : Le Drôle de Noël de Scrooge (A Christmas Carol) de Robert Zemeckis : Ebenezer Scrooge / les fantômes de Noël passé, présent et futur
2009 : I Love You Phillip Morris de Glenn Ficarra et John Requa : Steven Jay Russell
Années 2010
2011 : Monsieur Popper et ses pingouins (Mr. Popper's Penguins) de Mark Waters : M. Popper
2013 : L'Incroyable Burt Wonderstone (The Incredible Burt Wonderstone) de Don Scardino : Steve Haines
2013 : Kick-Ass 2 de Jeff Wadlow : Sal Bertolinni / le colonel Stars
2013 : Légendes vivantes (Anchorman 2: The Legend Continues) d'Adam McKay : Scott Riders
2014 : Dumb and Dumber De (Dumb and Dumber 2) de Peter et Bobby Farrelly : Lloyd Christmas
2016 : Dark Murders (Dark Crimes) d'Alexandros Avranas : Tadek
2017 : The Bad Batch d'Ana Lily Amirpour : Hermit
Années 2020
2020 : Sonic the Hedgehog de Jeff Fowler : Dr Ivo Robotnik
Non crédité
1983 : The Sex and Violence Family Hour : rôles divers (non crédité)
1989 : Pink Cadillac de Buddy Van Horn : un comédien (non crédité)
1991 : High Strung de Roger Nygard : la mort (non crédité)
Courts-métrages
2003 : Pecan Pie de Michel Gondry : l'homme à bord du lit roulant (court métrage réalisé pendant le tournage du film Eternal Sunshine of the Spotless Mind)
2010 : Presidential Reunion de Ron Howard : Ronald Reagan (court métrage)
Doublage (films d'animation)
1992 : Itsy Bitsy Spider de Matthew O'Callaghan : Exterminator (voix)
2008 : Horton de Jimmy Hayward et Steve Martino : Horton (voix)
Télévision
Séries
1980 : The All-Night Show : voix diverses
1984 : Buffalo Bill (1 épisode)
1984 : The Duck Factory, d'Allan Burns : Skip Tarkenton
1990 : In Living Color de Keenen Ivory Wayans : rôles divers (jusqu'en 1994)
2011 : The Office de Greg Daniels : The Fingerlakes Guy (épisode Search Committee)
2012 : 30 Rock : Dave Williams (série télévisée - épisode Leap Day)
2015 : Comedians in Cars Getting Coffee de Jerry Seinfeld : lui-même.
2018 : Kidding de Michel Gondry : Jeff
Téléfilms
1983 : Introducing... Janet (Rubberface), de Glen Salzman et Rebecca Yates : Tony Moroni
1989 : Le Carnet fatal (Mike Hammer: Murder Takes All) de John Nicolella (en) : Brad Peters
1992 : Doing Time on Maple Drive de Ken Olin : Tim Carter (téléfilm)
Autres
1983 : The Tonight Show, NBC
Stand-up
1991 : Unnatural Act
Distinctions
Golden Globes
1995 : Nommé au Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour son rôle dans The Mask (1994)
1998 : Nommé au Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour son rôle dans Menteur, menteur (1997)
1999 : Lauréat du Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique pour son rôle dans The Truman Show (1998)
2000 : Lauréat du Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour son rôle dans Man on the Moon (1999)
2001 : Nommé au Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour son rôle dans Le Grinch (2000)
2005 : Nommé au Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour son rôle dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2005)
2019 en série 2019 : Nommé au Golden Globe du meilleur acteur dans une série tv musical ou comédie pour son rôle dans Kidding (2018)
BAFTA Awards
2005 : Nommé au British Academy Film Award du meilleur acteur pour son rôle dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind
Autres
2005 : Nommé à l'Empire Awards du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour son rôle dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind
2005 : Nommé au Saturn Award du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour son rôle dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind
2001 : Lauréat du Blockbuster Entertainment Award du meilleur acteur dans une comédie fantastique pour son rôle dans Le Grinch
2001 : Nommé au Blockbuster Entertainment Award du meilleur acteur dans une comédie romantique pour son rôle dans Fous d'Irène
2001 : Nommé au Canadian Comedy Awards de la meilleure performance masculine assez drôle dans une comédie fantastique pour son rôle dans Le Grinch
2001 : Nommé au Saturn Award du meilleur acteur dans une comédie fantastique pour son rôle dans Le Grinch
2001 : Nommé à l'Empire Awards du meilleur acteur dans une comédie fantastique pour son rôle dans Le Grinch
2000 : Nommé au Saturn Award du meilleur acteur dans une comédie dramatique pour son rôle dans Man on the Moon
2000 : Nommé au Canadian Comedy Awards du meilleur acteur dans une comédie dramatique pour son rôle dans Man on the Moon
1999 : Nommé au American Comedy Awards du meilleur acteur dans une comédie dramatique pour son rôle dans The Truman Show
1999 : Nommé au Chicago Film Critics Association Awards du meilleur acteur dans une comédie dramatique pour son rôle dans The Truman Show
1999 : Nommé au American Comedy Awards du meilleur acteur dans une comédie pour son rôle dans The Larry Sanders Show
1999 : Nommé au American Comedy Awards du meilleur acteur dans une comédie dramatique pour son rôle dans The Truman Show
1999 : Nommé au Blockbuster Entertainment Award du meilleur acteur dans une comédie dramatique pour son rôle dans The Truman Show
1998 : Lauréat du Blockbuster Entertainment Award du meilleur acteur dans une comédie pour son rôle dans Menteur, menteur
1996 : Nommé au American Comedy Awards du meilleur acteur dans une comédie pour son rôle dans Ace Ventura en Afrique
1995 : Lauréat du Blockbuster Entertainment Award du meilleur acteur dans une comédie sur vidéo pour son rôle dans Ace Ventura, détective chiens et chats
1995 : Lauréat du Blockbuster Entertainment Award du meilleur espoir masculin dans une comédie sur vidéo pour son rôle dans Ace Ventura, détective chiens et chats
1995 : Lauréat du Kids' Choice Awards du meilleur acteur dans une comédie pour son rôle dans Ace Ventura, détective chiens et chats
1995 : Lauréat du Kids' Choice Awards du meilleur acteur dans un film musical pour son rôle dans The Mask
Voix étrangères
Voix francophones
Articles connexes : Emmanuel Curtil et Daniel Picard.
En version française, Emmanuel Curtil est la voix régulière de Jim Carrey depuis Ace Ventura, détective pour chiens et chats (1994)22. Il a doublé l'acteur notamment dans The Mask, The Truman Show, Dumb and Dumber et Eternal Sunshine of the Spotless Mind. À noter que le doublage de Vampire Forever (1985) a été effectué en 1995.
À titre exceptionnel, il a aussi été doublé par Vincent Ropion dans le film Peggy Sue s'est mariée23, Serge Faliu dans La Dernière Cible23, Vincent Violette dans Batman Forever23, Arnaud Arbessier dans Simon Birch, Thierry Hancisse dans Le Nombre 23, Dany Boon dans le film d'animation Horton et François Berléand dans le documentaire Under the Sea24.
En version québécoise, Daniel Picard lui a prêté sa voix durant 16 films (dont Le Masque, Ace Ventura : L'Appel de la nature et Bruce le tout-puissant)25.
Versions françaises
Emmanuel Curtil : Ace Ventura, détective chiens et chats, The Mask, The Truman Show, Bruce tout-puissant, Eternal Sunshine of the Spotless Mind22., etc.
Vincent Violette : Batman Forever23
Thierry Hancisse : Le Nombre 23
Versions québécoises
Note : La liste indique les titres québécois.
Daniel Picard : Le Masque, Man on the Moon, Bruce tout-puissant, Le Nombre 23, Yes Man25, etc.
En Amérique Latine
Jim Carrey est doublé par Mario Castañeda.
[[Lire le papier suivant->Special2]]La sodomie est un rapport sexuel qui consiste en une pénétration de l'anus du ou de la partenaire, généralement avec le pénis ou à l'aide d'un objet remplaçant le pénis, comme un godemichet.
Étymologie
Représentation des amours d'Hadrien et Antinoüs, par Paul Avril.
Le substantif féminin1,2,3,4 « sodomie » (prononcé : sɔdɔmi)2 est attesté dès la fin du XIIe siècle2. D'après le Trésor de la langue française informatisé, sa plus ancienne occurrence connue se trouve dans le Brut de Munich2 (milieu du XIIe siècle). C'est un emprunt au bas latin3 chrétien2 sodomia2,3, attesté dès la fin du VIe siècle2 chez Grégoire le Grand5, et lui-même dérivé2 de Sodoma2,3, nom de la ville de Sodome qui, selon la Bible, fut détruite par Dieu après que ses habitants eurent tenté de violer des anges de Dieu réfugiés chez Loth, le neveu d'Abraham (cf. l’épisode de Sodome et Gomorrhe). Dans cet épisode, il n'est pas explicitement fait mention de la sodomie telle qu’on la définit actuellement : les autres références au péché de Sodome dans la Bible évoquent plutôt le manque au devoir d'hospitalité très important dans le Proche-Orient ancien (Ez. 16,49 ; Jr. 23,14 ; Sir. 16,8 ; Lc 10,10-12). L'interprétation en termes de sodomie ou d'homosexualité commencerait à apparaître avec les apocalyptiques juives tardives et chez les juifs hellénisés au début du IIe siècle. Origène (185-253) et Saint Ambroise de Milan (340-397), pourtant grands ennemis du péché de chair, évoquent le manquement à l'hospitalité. Sans doute en référence aux alliances interdites entre les fils de Dieu et les filles d'humains qui provoquent la colère de Dieu en Gen. 6,1-4, les commentaires juifs attribuaient des relations interdites entre les femmes de Sodome et les anges. Ainsi, jusqu'au XVIIe siècle, le terme sodomie recouvrait un ensemble de relations sexuelles réprouvées, pas seulement anales ou homosexuelles6.
Dans certains contextes, notamment les classifications légales de certains États fédérés des États-Unis, le terme anglais sodomy inclut d’autres pratiques sexuelles jugées déviantes par certains, notamment le cunnilingus et la fellation (contact entre la bouche et le sexe).
En allemand, le terme Sodomie ne fait aucunement référence à la pénétration anale mais désigne la zoophilie.
D’une manière similaire, le terme « bougre » (du latin Bulgarus, qui donne l’ancien français bogre) désignait à l’origine les bogomiles (« amis de Dieu » du bulgare Bog « dieu » et mile « ami »), membres d’une secte bulgare hétérodoxe proche des mouvements cathares. On avait accusé ces bogomiles du péché de sodomie afin — entre autres — de les tourner en dérision. « Bougre » en est donc venu à ne plus désigner les seuls Bulgares bogomiles, mais aussi de manière injurieuse les sodomites. Par affadissement, le terme a désigné un « gaillard » et enfin un « individu ». Le cognat anglais bugger (en) a gardé le sens original de sodomite.
Aspects historiques
Amours romaines entre un homme et un adolescent, coupe Warren.
Article détaillé : Pédérastie.
La sodomie entre hommes, si elle ne fut pas la pratique sexuelle privilégiée, fut pratiquée dans la Grèce antique, ainsi que dans la Rome antique, dans le cadre d’un rapport sexuel entre un homme plus âgé, le maître, actif, et son élève, passif, plus jeune. C’était donc considéré comme une façon de transmettre le savoir.
Peu d’éléments directs évoquent la sodomie chez les Celtes et en particulier chez les Gaulois. Cependant, quelques citations d’auteurs classiques déclarent que l’homosexualité était acceptée et quelques productions culturelles en la matière. Par exemple Athénée, répétant des affirmations faites par Diodore de Sicile, a écrit que :
« Les Celtes, bien qu’ils aient les femmes très belles, apprécient de jeunes garçons davantage : de sorte que certains d’entre eux aient souvent deux amoureux à dormir avec eux sur leurs lits à peau de bête7,8,9,10. »
Selon Aristote, les Celtes sont ouverts et approuvent les jeux amoureux masculins11. Cependant, selon une loi de Brehon, si l’homme est marié la femme peut alors disposer librement d’elle-même12.
Au Moyen Âge, le terme de « sodomie » tend à qualifier tous les comportements non reproductifs : soit outre le sens moderne de coït anal, la masturbation, la fellation, le cunnilingus, la zoophilie ou encore le coït interrompu13. Toutes ces pratiques sont fermement condamnées par l’Église, après les développements théoriques de penseurs comme Saint Augustin ou Thomas d'Aquin13.
Sous l’Inquisition espagnole des XVIe et XVIIe siècles14, la sodomie, à l’instar de la bestialité, était considérée comme un « péché abominable », qualifiée de « parfaite » si elle était le fait de deux hommes et « imparfaite » (donc moins grave) si elle était le fait d’un homme et d’une femme. Le terme incluait secondairement d’autres pratiques sexuelles, telles que fellation, cunnilingus, onanisme, etc. La sodomie pouvait valoir à ses auteurs le bûcher, les galères, la prison à vie ou pour plusieurs années, le bannissement, des pénitences diverses ou simplement d’être fouetté en public, selon la gravité de l’acte soigneusement pesée par les inquisiteurs. Cependant, dans ce domaine, la justice civile était encore plus sévère et plus expéditive.
En France, où on l’appelait « délit de l’épine du dos » au Moyen Âge comme dans de nombreux pays, la sodomie fut longtemps interdite. Une des premières lois la réprimant fut la loi de 1533 de Buggery en Angleterre. La sodomie disparaît du Code pénal révolutionnaire français en 1791. Au Canada, la loi anti-sodomie est révoquée en 1969 par Pierre Elliott Trudeau, elle demeure néanmoins régie par le code criminel (article 159) où il est stipulé que la sodomie est interdite entre personnes âgées de moins de 18 ans et que sa pratique doit avoir lieu dans l’intimité. Plusieurs États des États-Unis ont des lois prohibant la sodomie, tandis qu’en Inde elle est réprimée par la section 377 du Code pénal de 1860.
Origine neurobiologique de la sodomie
En Occident, pour la plupart des médecins et des sexologues du XVIIIe au début du XXe siècle, il existe un instinct de la reproduction. Pour cette raison, comme la sodomie ne permet pas la fécondation, c'est donc une activité contre nature, provenant forcément d'un vice moral ou d'un dérèglement de l'instinct sexuel15.
Schéma simplifié des circuits neurobiologiques du comportement de reproduction des mammifères, chez la femelle.
Les premières recherches scientifiques semblaient confirmer le caractère « anormal » de la sodomie. En effet, l'anus correspond à la partie terminale du tube digestif. L'anus et la sodomie (ainsi d'ailleurs que la bouche et le baiser), n'ont donc aucune fonction biologique liée à la reproduction. De surcroît, les recherches neurobiologiques n'ont pas trouvé de précablage cérébral inné pour la sodomie, tel qu’il en existe par exemple pour la position sexuelle cruciale de la lordose16. Enfin, et surtout, les recherches menées en particulier sur les rongeurs montrent que l'organisation neuroanatomique générale des organismes mammaliens est spécifiquement conçue pour la copulation : des phéromones sexuelles attirent réciproquement les mâles vers les femelles17, puis le réflexe de lordose permet de bien présenter le vagin pour la pénétration16, la lubrification vaginale facilite le réflexe d'éjaculation, les sensations vaginales, clitoridiennes et péniennes (via le système de récompense18,19), favorisent la motivation sexuelle20, etc. (voir schéma ci-contre).
Articles détaillés : Comportement de reproduction et Lordose.
La médiatisation de ces découvertes permet de comprendre les raisons pour lesquelles la sodomie est encore actuellement perçue, par une partie de la population, comme une activité inadaptée au comportement de reproduction des mammifères.
Évolution des principaux facteurs neurobiologiques qui contrôlent le comportement sexuel des mammifères21.
Mais depuis le début du XXIe siècle, les recherches en neurosciences ont montré qu'au cours de l’évolution, chez les primates et surtout chez les hominidés (être humain, chimpanzé, bonobo, orang-outan, gorille, etc.), la sexualité s'est progressivement dissociée des cycles hormonaux22,23, 90 % des gènes des récepteurs aux phéromones ont été altérés24,25 et le réflexe sexuel de la lordose n'est plus fonctionnel. Tandis qu'au contraire, l'importance du système de récompense et de la cognition est devenue majeure26,21. En raison de ces modifications du système nerveux, on observe que les activités sexuelles des hominidés changent : elles ne sont plus limitées à la copulation vaginale27,28, mais se développent principalement autour de la stimulation des zones érogènes (principalement génitales29, mais aussi secondairement orales, anales et les seins chez la femme), car ces stimulations procurent des récompenses / renforcements dans le cerveau26. Ces récompenses, en particulier l'orgasme, sont perçues au niveau de la conscience comme des sensations de plaisirs érotiques et de jouissances. Chez l’être humain, le but fonctionnel du comportement sexuel n'est plus le coït vaginal, mais la recherche des récompenses érotiques, procurées par la stimulation du corps et des zones érogènes. Le comportement de reproduction a évolué vers un comportement érotique30,note 1.
Article détaillé : Comportement érotique.
Les chercheurs Masters et Johnson ont observé et mesuré avec des appareils spécialisés plus de 10 000 réponses sexuelles auprès de 694 hommes et femmes. Ils ont montré que le pénis de l’homme et le clitoris de la femme étaient les principales régions du corps à l’origine du plaisir sexuel31. Pour ces raisons, on observe que les activités préférées des hommes sont les activités de pénétration avec le pénis (pénétrations vaginale ou anale, fellation), car elles procurent un maximum de stimulations intenses (tactiles, pression, chaleur) sur l'ensemble du pénis (gland, prépuce, corps caverneux et spongieux)32.
Le plaisir est ainsi le facteur principal, chez le mâle humain, à l'origine de la pénétration anale. De plus, l'orifice anal (de la femme ou de l'homme) est entouré par des muscles sphincters qui procurent des pressions intenses sur le pénis, ce qui augmente les sensations érotiques. Cette caractéristique anatomique, avec l'ajout d'un lubrifiant, explique que certains hommes préfèrent le coït anal au coït vaginal.
En raison de l'évolution du comportement sexuel, ce n'est pas un dysfonctionnement neurobiologique qui est à l'origine de la sodomie, mais la recherche des récompenses érotiques. La pratique de la sodomie chez les hominidés ne peut donc être considérée comme une maladie, un trouble psychologique ou un acte « contre nature »33.
Pour la personne (homme ou femme) qui est pénétrée durant la sodomie, les motivations sont en partie différentes. L'anus n'est pas aussi spontanément érogène que les organes génitaux, et il faut parfois répéter régulièrement les stimulations pour éveiller la sensibilité érogène de la région anale. Être sodomisé n'est pas une activité préférée pour la majorité des personnes. Néanmoins, environ un tiers des personnes qui pratiquent régulièrement cette activité indiquent ressentir un plaisir érotique intense et éprouver des orgasmes32.
Pour les personnes qui pratiquent régulièrement la sodomie, c'est une préférence sexuelle, qui se forme au cours de la vie de la même manière que les préférences alimentaires, olfactives ou musicales.
Pratique
Les Sonnets luxurieux, de Pietro Aretino, illustration de Paul Avril.
Contrairement à la vulve et au vagin, l’anus et le rectum ne produisent pas de lubrification naturelle facilitant le rapport sexuel. Cependant, l'anus est une zone érogène. Ainsi, la sodomie pourrait être une source de plaisir pour le receveur. La sensation de va-et-vient chez la femme et la prostate chez l'homme peuvent conduire à l'orgasme pour le partenaire passif34,35.
La salive est suffisante comme lubrifiant et le risque de lésions des fragiles muqueuses anales est mineur mais il est préférable d'utiliser un lubrifiant artificiel ou un préservatif lubrifié. Toutefois, même ce dernier requiert l'ajout d'un lubrifiant si les mouvements se prolongent. Autrefois, la vaseline était généralement utilisée, mais étant à base de corps gras elle est à proscrire car elle rend les préservatifs poreux tout en étant plus difficilement lavable. De nos jours, sont donc plutôt utilisés des lubrifiants intimes à base d'eau ou de silicone. La sodomie est dite à sec si elle est réalisée sans lubrification.
Les coïts anaux et vaginaux sont associés dans la pratique dite "de l'anus au vagin".
Le rectum pouvant contenir des restes de matière fécale qui pourraient irriter le côlon, certains pratiquent un lavement préalablement à une sodomie. Néanmoins, trop souvent répétée, cette pratique peut fragiliser les muqueuses du rectum.
Risques médicaux de la sodomie
La pratique consentie de la sodomie « n'a aucune conséquence délétère »36. Des précautions doivent néanmoins être prises.
Le sphincter de l'anus est un muscle circulaire qui contrôle l'ouverture du canal anal au moment de la défécation. Une pénétration anale trop brutale, sans lubrification, ou avec un objet d'un diamètre important sera vécue comme douloureuse à cause de la distension de ce muscle, et peut provoquer des micro déchirures, des saignements, ou des fissures anales. Pour cette raison, il convient de détendre préalablement le sphincter et de procéder l'intromission avec délicatesse37. On peut obtenir une très grande souplesse de ce sphincter par des exercices répétés d'insertion d'objets de diamètre de plus en plus grand.
D'autre part, la muqueuse du rectum est fragile et poreuse aux virus et bactéries. Elle a la propriété (dont tirent parti les suppositoires) d'absorber les substances déposées dans le rectum. En conséquence, elle est un terrain propice aux échanges de maladies sexuellement transmissibles, notamment du virus du SIDA37. C'est la raison pour laquelle il est fortement déconseillé d’avoir un rapport anal sans préservatif avec une personne dont on ne sait pas si elle est infectée par de telles maladies ; et, même avec un préservatif, il est recommandé d'utiliser un gel lubrifiant adapté afin de faciliter la pénétration et ainsi, d'éviter une rupture du préservatif.
Popularité
Le principal déterminant qui influence la pratique de la sodomie est la « précocité » sexuelle : dans l'enquête pour l'analyse des comportements sexuels en France (ACSF), pour une tranche d'âge donnée, on trouvait beaucoup plus de pratiquants parmi les 25 % du groupe ayant leur premier rapport le plus tôt (« précoces ») que parmi les 25 % ayant leur premier rapport sexuel le plus tard (« tardifs »). « Par exemple, parmi les femmes de 25 à 34 ans, 44 % des précoces ont expérimenté cette pratique, contre 25 % des tardives38. » Dans l'enquête américaine National Health and Social Life Survey (NHSLS, conduite en 1992), parmi les 18-44 ans, 5 % des femmes trouvaient la sodomie (passive) attractive ; chez les hommes, 14 % étaient attirés par la sodomie active et 11 % par la sodomie passive. Toujours chez les 18-44 ans, 18 % des femmes (22 % des hommes) trouvaient attirant le fait d'avoir leur anus stimulé par le doigt de leur partenaire, cependant que 13 % des femmes et 26 % des hommes étaient attirés par le fait de stimuler l'anus de leur partenaire.
Statistiques
Quinze ans après la deuxième enquête nationale sur le comportement sexuel des Français (ACSF, 1992), l'INSERM, l'ANRS et l'INED ont réalisé une nouvelle enquête « Contexte de la Sexualité en France » auprès des 18-69 ans. Selon cette enquête, 37 % des femmes et 45 % des hommes en ont déjà fait l'expérience (contre respectivement 24 % et 30 % en 1992). Toutefois, la pratique reste marginale puisque 12 % des femmes de 25-49 ans disent la pratiquer souvent ou parfois39. L'analyse détaillée de l'enquête ACSF montrait que la sodomie n'était pratiquée qu'avec une fréquence de 1 à 3 % au cours d'un rapport sexuel40.
Aux États-Unis, la sodomie n'est pas non plus entrée dans les pratiques régulières des Américains : 9 % des personnes interrogées lors de l'enquête nationale NHSLS disaient avoir eu un rapport anal au cours de l'année écoulée et seulement 2 % des hommes et 1 % des femmes, lors de leur dernier rapport sexuel41. Des chiffres tout à fait similaires à ceux de l'étude nationale australienne ASHR conduite en 2001-2002 : 0,9 % des hommes et 0,7 % des femmes âgés de 16 à 59 ans avait pratiqué la sodomie lors de leur dernier rapport sexuel42.
Il semble que la sodomie soit expérimentée assez tôt dans la vie sexuelle (sans que cela préjuge l'intégration dans le répertoire sexuel habituel). En 2000, Baldwin et Baldwin ont publié une étude détaillée sur les rapports anaux dans une population d'étudiants américains hétérosexuels (âge moyen : 20 ans 1⁄2, 63 % des réponses venaient de femmes) : 78 % avaient déjà eu un rapport vaginal et 18 % un rapport anal. Parmi les non-vierges, 22,9 % avaient également déjà pratiqué la sodomie (en moyenne à 18 ans 1⁄2, alors que l'âge moyen du premier rapport vaginal était de 16 ans 1⁄2). Il s'agissait plus souvent de garçons (28 % des hommes non vierges de l'étude) que de filles (19 % des non-vierges) mais les auteurs voient cette différence s'estomper une fois les autres variables (influençant le fait d'avoir un rapport anal) prises en compte43.
Contrairement à une idée reçue, la sodomie n'est pas une pratique banale ou systématique au sein de la population homosexuelle. Selon une étude de 2011, menée par l'Université de l'Indiana et la George Mason University, seulement 35 % des personnes homosexuelles interrogées ont affirmé avoir pratiqué la sodomie au cours de leur dernier rapport sexuel. La fellation (pratiquée à 72,7 %) et la masturbation mutuelle (pratiquée à 68,4 %) seraient des pratiques nettement plus courantes44.
Sodomie et BDSM
Dans le milieu BDSM, la sodomie semble beaucoup mieux acceptée que dans le reste de la population. Dans ce milieu, il est assez courant qu'un homme aille voir une dominatrice pour se faire sodomiser par elle. L'utilisation de gode ceinture, de godemichets ou de techniques de fisting (partiel ou complet) y semble assez courante. Ces pratiques sont souvent associées à la féminisation, mais pas nécessairement. Il arrive également que les hommes qui se font sodomiser inhalent des poppers, afin de dilater l'anus, ce qui facilite une pénétration profonde. Certaines dominatrices peuvent même inclure les lavements rectaux dans leurs séances de domination.
Sodomie et virginité
Dans certains milieux sociaux ou religieux, la sodomie peut être une alternative à la pénétration vaginale pour ne pas rompre l’hymen de la femme avant le mariage45,46. Permettant d'éviter la fécondation, la sodomie a longtemps été fortement recommandée comme un moyen de contrôler les naissances, notamment par l'intermédiaire de codes rédigés à cette intention par les chefs religieux.
Aux États-Unis, ce recours à la sodomie est accru chez les adolescentes pratiquantes, en particulier parmi les évangélistes, ou parmi les jeunes filles ayant fait des promesses de chasteté (en), pour préserver leur « virginité »47.
Sodomie et contraception
La sodomie ne rentre pas directement dans le cadre d'une contraception mais elle peut être considérée, comme la sexualité orale ou l'abstinence sexuelle, comme une forme de rapport sexuel permettant un contrôle des naissances par un évitement de la fécondation48,49. Durant l'Antiquité grecque et romaine, la sodomie faisait partie des méthodes de contraception50.
Selon des études menées aux États-Unis en 2009 et 2012, cette pratique est plus élevée lorsque, dans un couple hétérosexuel, c'est l'homme qui prend les décisions concernant la contraception et l'activité sexuelle47. La pratique dans les couples hétérosexuels s'accompagne d'un recours bien moindre au préservatif — jusqu'à 70 % de relations non protégées chez les plus jeunes — que dans le cas de coïts vaginaux, sans doute à cause d'une confusion entre son utilisation comme moyen contraceptif et son utilisation pour se préserver des IST47. Parmi les adolescentes, l'usage de la sodomie pour éviter les grossesses est d'autant plus élevé que les relations sont occasionnelles47. Les adolescentes pratiquantes, en particulier parmi les évangélistes, ou parmi les jeunes filles ayant fait des promesses de chasteté (en), ont également recours à cette pratique pour diminuer les risques de grossesse47.
Histoire politique de la sodomie
Bûcher du chevalier de Hohenberg et de son valet, accusés de sodomie, en 1482, devant Zurich.
Tendances historiques
Article détaillé : Homosexualité#Histoire.
Pratique parfois considérée comme déviante puisque ne menant pas à la reproduction, entourée des tabous liés aux fonctions excrétrices (l’anus étant concerné), surtout dans les civilisations où ces fonctions naturelles sont jugées honteuses, la sodomie est perçue de manière très diverse selon les sociétés et les religions.
Historiquement, en Europe ce n'est qu'au XIe siècle que la notion de sodomia est instituée en droit canon par Pierre Damien, mais il s'agit d'un concept complexe qui englobe de manière générale tous les comportements sexuels ne visant pas à la procréation (donc aussi la masturbation ou la fellation, comme le mot anglais). Le sexe des impétrants n'est d'ailleurs pas précisé, et la ligne de faille se situe plus entre l'amour charnel au sens large et l'amour intellectuel, qu'entre une sexualité « naturelle » et une autre « contre nature » (notions bien plus tardives)51. Il faudra attendre les XIIIe et surtout XIVe et XVe siècles52 pour assister à une condamnation de la sodomie et des rapports homoérotiques en général par l’Église, en parallèle des débuts de la sacralisation du mariage. Cependant, cette condamnation essentiellement morale ne déboucha que rarement sur une pénalisation active des pratiques, sauf dans les cas aggravés (viol, pédophilie, ou utilisation politique)51.
Après une certaine relâche à la Renaissance sous l'influence du modèle antique, ce sont les Lumières (notamment Voltaire) qui reprendront la condamnation de l'homosexualité, au nom de la Raison et du contrôle des passions53. En 1750, l'« Affaire Diot-Lenoir » voit la dernière peine capitale exécutée contre des « sodomites » en France : Bruno Lenoir et Jean Diot, pris en flagrant délit de sodomie, sont étranglés et brûlés publiquement en place de Grève, à Paris54. Cette affaire fait cependant figure d'exception, car dans les faits la plupart des procédures pour sodomie à l'époque se soldaient par une simple remontrance et les procès aboutissant sur une condamnation étaient extrêmement rares et généralement le fait de circonstances aggravantes (comme pour l'affaire Deschauffours en 1725)54. En 1791, la France est le premier pays à dépénaliser complètement l'homosexualité, l'Assemblée nationale législative ne retenant pas le « crime de sodomie » dans le Code pénal54.
De nos jours, certains pays criminalisent toujours la sodomie entre adultes consentants, allant même jusqu’à requérir la peine de mort55,56,57 (un peu moins d'une dizaine de pays encore à ce jour55). D'autre part, ces condamnations peuvent être remplacées par celle de l'homosexualité de manière générale55.
Sodomie, genre et aspect social
Dans la Rome antique, un homme libre qui sodomisait ses esclaves manifestait sa puissance. En revanche, un homme libre sodomisé se ravalait à un rang inférieur, et cette passivité était considérée comme honteuse58.
En français, le terme « enculé » est utilisé comme insulte, associant la personne visée à quelqu'un s'engageant dans le sexe anal de manière passive ; elle est considérée comme étant particulièrement dégradante (notamment pour un homme), alors qu'au contraire, le terme d' « enculeur », qui désigne celui qui le pratique de manière active, est utilisé dans un sens très différent et pouvant être positif59.
Aspects juridiques
Article connexe : Loi anti-sodomie.
En anglais, sodomy ne désigne pas seulement la pénétration anale. Dans les expressions comme sodomy law, loi qui régissait les pratiques acceptées ou interdites dans tel ou tel État américain, il fallait comprendre sodomy comme « pratique sexuelle jugée déviante », parmi lesquelles, outre la sodomie pouvaient être comptés la fellation et le cunnilingus. Ces lois, le plus souvent, étaient des manières d’interdire l’homosexualité. Elles s’appuyaient sur un cliché faisant des homosexuels mâles des sodomites, alors que cette pratique n’est pas acceptée par tous les homosexuels et que des hétérosexuels la pratiquent aussi.
La section 377 du code pénal indien, intitulé « Des délits contre-nature » punit « les relations charnelles contraires à l’ordre de la nature » d’une peine pouvant atteindre 10 ans d’emprisonnement.
En 2003, la Cour suprême des États-Unis a déclaré anticonstitutionnelles les lois de certains États fédérés contre la sodomie. Elles violent le XIVe amendement de la Constitution dont l'interprétation protège la vie privée et la liberté des citoyens américains. Treize États fédérés, situés surtout dans le sud du pays, pratiquaient jusqu’alors des lois contre la sodomie entre adultes consentants, dont quatre condamnaient aussi les fellations : le Texas, le Kansas, l’Oklahoma et le Missouri.
Le 1er juillet 2006, apparaît au Zimbabwe l'article 73 de la criminal law, menaçant celui pratiquant la sodomie de deux ans de prison60 bien que cette loi, mentionnant explicitement la sodomie, semble plutôt viser l'homosexualité.
En Arabie saoudite, tout acte de sodomie commis par un non-musulman avec un musulman est passible de la lapidation61,62.
Aux Kiribati, cette pratique (ainsi que l'homosexualité masculine) est strictement interdite.
Moralité de la sodomie, religion
Point de vue catholique
Article détaillé : Homosexualité dans le christianisme.
François Elluin, Sodomites provoquant la colère divine, dans Le Pot-pourri (1781).
Si la doxa vaticane réprime en théorie dès les débuts de l’Église les actes homosexuels (notamment pour les clercs ayant prononcé des vœux de chasteté), dans les faits cette condamnation n'a que peu d'application concrète pendant le haut Moyen-âge51. Des personnalités politiques telles que Charlemagne, l'archevêque de Canterbury ou le pape Léon IX sont conscients des mœurs légères en vigueur dans de nombreux monastères, mais refusent d'exclure les coupables de l’Église63 ou d'appliquer des peines en l'absence de circonstances aggravantes (viol, meurtre, pédophilie...). Plusieurs hauts dignitaires de l'Église purent ainsi mener de grandes carrières ecclésiastiques sans inquiétude, et de nombreux souverains ne cherchèrent pas à dissimuler leur penchant64.
Comme dit plus haut (section « Tendances historiques »), il faut attendre le XIe siècle pour voir apparaître la notion de sodomia en droit canon, et les XIIIe et surtout les XIVe et XVe siècles52 pour une condamnation formelle par les autorités religieuses : Philippe IV de France usa ainsi d'une accusation de sodomie pour discréditer et faire condamner les templiers (et usurper leur richesses). Cet engagement ne survivra pas à la contre-réforme, et l'influence de l'Antiquité sur l’Église renaissante aboutira pendant l'âge classique à une condamnation essentiellement formelle, et concentrée sur les cas très aggravés54. Il faut attendre le XIXe siècle et la vague du « nouvel ordre moral » pour que l’Église reparte en croisade contre l'homosexualité, avec un zèle reposant toutefois plus sur l'initiative individuelle de certains prélats et évêques que sur un engagement massif du Vatican.
L’Église catholique romaine condamne la sodomie au titre qu'elle détournerait la sexualité de son but sacré, qui est la procréation. Cette pratique étant donc perçue comme contre-nature, en tant qu'elle irait contre la volonté de Dieu, Auteur de la nature. Dans La Clé d'or, Antoine-Marie Claret, qui fut confesseur de la reine Isabelle II d’Espagne et devait être canonisé par Pie XII, rapportait une légende très répandue en écrivant :
« Certains auteurs assurent que Notre Seigneur Jésus-Christ a une telle horreur de ce péché que, dans la nuit où il naquit, à Bethléem, il tua tous les sodomites. »
Certains considèrent qu’il y aurait là une mauvaise interprétation de la Bible, et que la sodomie, du moins dans l’épisode de Sodome et Gomorrhe, ne serait pas expressément mentionnée65, le crime puni étant principalement celui d'avoir voulu violer des anges. Quelques théologiens ont savamment discuté sur la nature de la sodomie ; un excellent résumé se trouve dans le Compendium Theologiae Moralis Sancti Alphonsi Mariae de Liguori du chanoine Neyraguet, plusieurs fois réédité au XIXe siècle.
« Les uns, dit-il, estiment que la sodomie consiste dans le commerce charnel dans le vase indu, et d’autres dans le commerce charnel avec le sexe indu. »
Mais la seconde opinion étant plus probable, il peut donc y avoir en ce sens « sodomie » entre femmes, même si nos théologiens se demandent comment elles s’y prendraient, mais non entre un homme et une femme ; le coït du mâle dans le vase postérieur de la femelle n’étant qu’une sodomie imparfaite, distincte dans son essence de la sodomie parfaite. En revanche la fellation par un homme peut être qualifiée de sodomie, au contraire de celle que pratique une femme :
« Si vir polluitur in ore fæminæ, erit copula inchoata […] si vero in ore maris, erit sodomia. »
Au XXIe siècle, l’Église catholique se trouve de nouveau dans une tendance plus ouverte à l'homosexualité, notamment sous l'influence du pape François, et la conférence des évêques de France considère qu'on peut « être homosexuel et « bon catholique »66 ». Des associations comme David et Jonathan militent depuis les années 80 pour la reconnaissance des catholiques homosexuels.
Point de vue du judaïsme
Article détaillé : Sexualité dans le judaïsme.
Selon la loi juive, la halakha, la sodomie est tolérée pour un couple hétérosexuel marié tout en n’étant pas recommandée67.
Point de vue de l'islam
Dans l'Islam, le sunnisme condamne la sodomie aussi bien hétérosexuelle qu'homosexuelle, contrairement à certains avis chiites ne reconnaissant que l'interdiction du deuxième cas. Les savants sunnites avancent un hadith de Mahomet selon Abou Horaira qui interdit la sodomie en disant :
« Maudit soit celui qui pénètre l'anus d'une femme68. »
Au IXe et jusqu'au XIe siècle, la sodomie est interdite par les juristes, mais la question ne soulève pas de grands débats. La sexualité, tant qu'elle ne déborde pas sur la scène publique, n'est pas un vrai sujet de réflexion. Selon Mohammed Mezziane, l'anus et le vagin sont alors pensés comme des organes « convoitables » en raison de leurs qualités physiologiques. L'interdiction de la sodomie ne relève donc pas d'un impératif moral mais de celui d'avoir des pratiques sexuelles à visée procréatives. Le rôle des éphèbes au Paradis, mentionné dans le Coran, fait question : faut-il les considérer pour leur rôle de domestiques, ou — également — pour leur usage sexuel ? En outre, la masculinité est considérée, pendant la période médiévale, comme génétique et aucun acte sexuel (a fortiori la sodomie passive) ne saurait la remettre en cause. Il faudra plusieurs siècles avant que la théorie des genres avance que masculinité et féminité dépendent du type d'acte sexuel pratiqué et du rôle sexuel tenu par les personnes plutôt que de leur sexe biologique.
Le sujet est davantage abordé les siècles suivants. Au XVe siècle, l'Égyptien Suyûtî se penche sur le sujet. Le XVIIIe siècle — qu'accompagne la renaissance de mouvements religieux (dont le wahhabisme) — cherche à enrayer la dissolution des mœurs que l'on désigne alors comme étant responsable de la décadence des sociétés musulmanes. Cette évolution s'accroît aux XIXe siècle et XXe siècle, à partir desquels le discours sur la sodomie reste fortement attaché à l'idée de maladie et, par voie de conséquence, à la mort69.
La condamnation de la sodomie par les juristes se sera donc accrue progressivement au fil des siècles — malgré la tolérance de quelques imams contemporains, dits « progressistes » (et minoritaires sur la question)70.
Expressions populaires
La sodomie est également appelée « pédication » dans un registre plus soutenu. Dans le canular dit « catalogue des prix de l'amour71 » de Marcelle Lapompe (1910 env.), le terme utilisé est « voyage en terre jaune ». Un manuel taoïste érotique du XIIe siècle nomme le fait de sodomiser « jouer avec la fleur du jardin de derrière72 ».
L'expression « se faire casser le pot », prononcée par Albertine, suscite le franc dégoût du narrateur proustien73. La scène est prise en exemple au chapitre « Altération » des Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes74.
Règne animal
On a relevé l'existence de la sodomie chez certains animaux, notamment chez des primates comme les chimpanzés ou les bonobos, les chiens, les rats et les taurillons élevés en stabulation, l'homosexualité existant également dans le règne animal (elle a été observée chez quatre cent cinquante espèces28, sur environ 1 750 000 connues actuellement75), la sodomie y est donc elle aussi présente, bien que ne concernant que les rapports homosexuels.
Bibliographie
Années 1700
Thierry Pastorello cite plusieurs recueils du droit coutumier au XVIIIe siècle faisant référence à la sodomie76 :
Pierre-François Muyart de Vouglans, Les loix criminelles du Royaume : dans leur ordre naturel, Mérigot, 1780 (lire en ligne )
Daniel Jousse, Traité de la justice criminelle, Paris, Debure, 1771 (lire en ligne)
Claude-Joseph de Ferrière, Dictionnaire de droit et pratique, Paris, V. Brunet, 1769 (lire en ligne )
Joseph-Nicolas Guyot, Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale, Paris, Visse, 1784-1785 (lire en ligne )
Années 1990
Leo Bersani, Homos : repenser l'identité, éditions Odile Jacob, 1998
Leo Bersani,Le Rectum est-il une tombe ?, L'Unebévue, 1998
Claude Guillon, Le Siège de l'âme : Éloge de la sodomie. Fantaisie littéraire, érosophique et antithéiste, Zulma « Grain d'orage », 1999
Christian Gury, L'Honneur perdu d'un politicien homosexuel, Kimé « le sens de l'histoire », 1999
Années 2000
Guy Bechdel, La Chair, le diable et le confesseur (1994), Hachette Pluriel « histoire », 2006
Bernard Guérin, Anthologie de la sodomie, La Musardine, 2009
Coralie Trinh Thi, Osez la sodomie, La Musardine, 2008
Mark D. Jordan, The Invention of Sodomy in Christian Theology, University of Chicago Press, 1998. Traduction : L'Invention de la sodomie dans la théologie médiévale, EPEL, 2007
Charlotte Webb, MasterClass: Anal Sex, The Erotic Print Society, 2006
Tristan Taormino, Tout savoir sur le plaisir anal (pour elle), Tabou, 2005
Bill Brent, Tout savoir sur le plaisir anal (pour lui), Tabou, 2005
Les Enfans de Sodome à l’Assemblée Nationale , recueil de pamphlets anonymes parus au début de la Révolution française, notes et préface de Patrick Cardon, Lille, QuestionDeGenre/GKC, 2004
Tony Bentley, Ma Reddition, Libella Maren Sell, Paris, 2006 (Poche : La Musardine, coll. Lectures amoureuses de Jean-Jacques Pauvert, numéro 106, 2007)
« Sodomie » , sur micmap.org.
Années 2010
(en) « Sodomy » , sur The Online Etymology Dictionary, 2001-2016.
Jacques André, « Fist Fucking », dans : Les 100 Mots de la sexualité, Que sais-je ? PUF, n° 3909, p. 56-57.
Jacques André, « Sodomie », dans : Les 100 Mots de la sexualité, Que sais-je ? PUF, n° 3909, p. 112-114.
Tristan Taormi, Le Guide Tabou du plaisir (pour elle !), Tabou Éditions, 2013?
Julien Théry, « 'Innommables abominations sodomitiques' : les débuts de la persécution. Autour de l’une des premières sentences conservées (justice épiscopale d’Albi, 1280) », dans L’Église et la chair. Cahiers de Fanjeaux 52, dir. Michelle Fournié, Daniel Le Blévec, Julien Théry, Toulouse : Privat, 2019, p. 297-349, en ligne.
[[Lire le papier suivant->Special3]]Le licenciement est la rupture du contrat de travail à l'initiative de l'employeur.
En droit français
Le licenciement en France est, en droit du travail français, la rupture par l'employeur du contrat de travail à durée indéterminée. En Droit français, il y a deux raisons de licencier : celle liée à l'entreprise (problème économique) et celle liée au salarié.
Selon l'OCDE, il est plus facile de licencier un salarié en France qu'en Allemagne, en Belgique ou aux Pays-Bas1.
Les licenciements collectifs affectent significativement la santé mentale des salariés qui restent dans l’entreprise. Leur consommation d'antidépresseurs et d’anxiolytiques augmente de 41 % à la suite des licenciements de leurs collègues. Selon une étude de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (IRDES) : « Cela peut s'expliquer par une augmentation de la précarité de l'emploi vécue par les travailleurs, la peur d’être les prochains à être licenciés et la peur des conséquences pour eux et pour leur famille »2.
Motif économique
Licenciement pour motif économique, licenciement en droit du travail français, consécutif notamment a des difficultés économiques ou à des mutations technologiques ;
Licenciement boursier ;
Licenciement collectif, intervenant lorsqu'une entreprise licencie deux salariés ou plus ;
Motif personnel
Licenciement pour motif personnel, forme de licenciement en droit du travail français
Licenciement pour cause réelle et sérieuse, forme de licenciement en droit du travail français, qui nécessite une cause existante, exacte, objective et d'une certaine gravité, rendant nécessaire le licenciement3 ;
Licenciement pour motif disciplinaire, forme de licenciement en droit du travail français, à la suite d'une faute qui doit constituer un motif réel et sérieux, d'après la jurisprudence ;
En droit québécois
En droit québécois, on utilise généralement le terme licenciement dans un sens plus restreint. On le définit comme la rupture (ou la résiliation) unilatérale du lien d’emploi à l’initiative de l’employeur pour un motif d’ordre économique. Le motif d'ordre économique peut aussi bien découler de l'entreprise elle-même (par ex. nouvelle technologie) que pour une mauvaise conjoncture économique. Le licenciement peut être individuel ou collectif 4.
[[Lire le papier suivant->Special4]] INJUSTICE, subst. fém.
A. − Au sing., gén. avec l'art. déf.
1. Absence de justice (v. ce mot A 1 et B). Ils tiennent Picquart et ne le défendront pas, sans doute, contre l'injustice et le mensonge. Qu'importe! la justice et la vérité trouveront leur voie (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 465).Il pensa donc que dans le monde il existait une force qui s'appelait l'Injustice et qui se manifestait par des destins manqués tels que le sien (Queneau, Enf. du limon,1938, p. 176).Il aurait toujours à dire, incapable d'être indifférent au bonheur et au malheur des hommes et de se taire sur la justice et l'injustice (Guéhenno, Jean-Jacques,1952, p. 198).V. charité ex. 12 et entre-deux B 2 ex. de Guéhenno :
L'injustice sociale est une évidence si familière, elle est d'une constitution si robuste, qu'elle paraît facilement naturelle à ceux-mêmes qui en sont victimes et qu'elle ne choquerait peut-être personne si quelque événement significatif n'en imposait parfois le spectacle violent. Aymé, Silhouette du Scandale, Paris, Sagittaire, 1938, p. 134.
SYNT. Injustice immanente, parfaite; esprit, sentiment d'injustice; monument d'injustice; comble de l'injustice; (histoire) criant(e) d'injustice; combattre, dénoncer, refuser l'injustice; souffrir, subir, supporter l'injustice; ériger l'injustice en système; justifier l'injustice; crier à l'injustice; s'opposer à l'injustice; protester, se révolter contre l'injustice; défendre qqn contre l'injustice; tirer parti de l'injustice; traiter qqn avec injustice.
2. P. méton. Caractère, qualité de celui/de ce qui est injuste. Être d'une injustice révoltante. J'ai été taxé d'injustice parce que j'avais estimé mal à sa place au poste administratif qu'il occupait un haut fonctionnaire de la SNCF (Pineau, S.N.C.F. et transp. fr.,1950, p. 19).L'article avait paru, d'une monstrueuse injustice, où Suarès s'était enferré. Quel dommage! (Gide, Ainsi soit-il,1951, p. 1185):
2. Pour Basilide, par exemple, les martyrs ont péché, et le Christ lui-même, puisqu'ils souffrent. Idée singulière, mais qui vise à enlever son injustice à la souffrance. Camus, Homme rév.,1951, p. 51.
− Injustice + déterm.
a) Le déterm. désigne une pers. ou une collectivité; correspond à injuste A Injustice individuelle, générale, universelle; injustice humaine; injustice de la Cour, de l'aristocratie, des foules. Puisque l'injustice des hommes l'avait réduit en cette captivité, il était mieux qu'il y fût demeuré jusqu'au bout : « Il fallait que ce fût Dieu seul qui l'en tirât... » (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 188).Ah! soupirait Mmede Seryeuse, avec cette prodigieuse injustice des mères, pourquoi fallait-il te brouiller avec tes seuls amis bien! (Radiguet, Bal,1923, p. 176).
♦ P. ext. Chez celui-là l'homme de mérite tombé dans la misère, il y aurait encore lieu à tirer des consolations du sentiment de son propre mérite et de l'injustice de la fortune (Delacroix, Journal,1853, p. 81).Il s'indignait de l'injustice du sort et s'en prenait aux hommes, à tous les hommes, de ce que la nature, la grande mère aveugle, est inéquitable, féroce et perfide (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Vagabond, 1887, p. 669).
b) Le déterm. désigne une chose
α) Correspond à injuste B 1 Injustice d'un arrêt, d'une décision, d'un jugement; injustice d'une détention :
3. Mais cette solitude, bien faite pour affliger son cœur, eut cet effet inattendu de surexciter son orgueil. Ces ruines désespérées affirmaient la grandeur de ses conceptions et l'injustice de son exil... Barrès, Colline insp.,1913, p. 256.
β) Correspond à injuste B 2 À mesure qu'elle parlait, Blanche sentait la profonde injustice de ces reproches (Mauriac, Myst. Frontenac,1933p. 22).Je souffre de l'injustice de certaines accusations. Mais seraient-elles méritées, j'en souffrirais bien davantage (Gide, Journal,1934, p. 1220).
B. − P. méton., au sing. ou au plur. Acte, fait contraire à la justice. La justice est la sanction des injustices établies (France, Crainquebille,1904, p. 38).La paix n'est rien, qu'il faut acheter au prix d'une injustice (Péguy, Argent,1913, p. 1253).V. injustifiable ex. 1 et injuste ex. 3 :
4. ... quand on en approche, la mort apparaît comme une chose toute simple, toute naturelle. Quand on est jeune, elle semble si injuste... − Oui, dit Laure, à voix basse, la plus grande injustice, celle qui achève toutes les autres. Daniel-Rops, Mort,1934, p. 167.
SYNT. Injustice énorme, abominable, atroce, criminelle, flagrante, involontaire, irréparable, notoire, révoltante; abominable, affreuse, apparente, criante, cruelle, effroyable, grande, grave, navrante injustice; fauteur d'injustice; être témoin, victime d'une injustice; endurer une injustice; dénoncer, redresser, réparer, venger une injustice; entériner une injustice; faire une injustice à qqn; (combattre) les injustices de qqn.
− Loc. vieillie. Faire injustice à qqn. Commettre une injustice à l'égard de quelqu'un. L'Enfer est sombre, certes, et Dante en proie aux passions dévorantes. Il atteste les siècles qu'on lui fait injustice (Barrès, Maîtres,1923, p. 8).
Prononc. et Orth. : ε ̃ ʒystis. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « absence de justice, négation de la justice » (Moralia in Job, 341, 33 ds T.-L.); 2. 1559 « acte d'injustice » (Bible, impr. Gérard ds FEW t. 4, p. 698b); 3. 1669 « manque de fondement, caractère injustifié de qqc. » (Racine, Britannicus, V, 7); 4. 2emoitié xviies. « caractère de ce qui est injuste » (Bossuet, Faux honneur et humilité Chrét. ds Littré). Empr. au lat.injustitia « injustice, rigueur injuste ». Fréq. abs. littér. : 1 995. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 084, b) 2 040; xxes. : a) 2 848, b) 3 046.
[[Lire le papier suivant->Chercher un papier qui pourrait être intéressant dans toute cette masse]]Comme pour la pièce précédente, la porte que vous veniez d'emprunter est bloquée.
[[Vous continuez de chercher une issue]]Vous tatonnez les murs, absolument rien. Pas une poignée qui dépasse.
[[Vous continuez de chercher->Special5]]Vous avez encore regardé l'ensemble de la pièce minutieusement, vous en avez marre.
Soudain vous êtes pris d'un coup de panique. Et si vous restiez nfermé à jamais dans cette pièce ? Et si tout cela n'était qu'un plan machiavélique qui visait à vous laisser agoniser dans une pièce seul ? Quel sorte de monstre pouvait bien être à l'origine de votre funeste destin ?
[[Ce n'est pas possible !]]
[[Vous reprenez votre calme]]Vous hurlez :
- CE N'EST PAS POSSSIIIBBBLLLEEE !!!
Une porte sort petit à petit du mur. Il faut croire que vous avez hurlé un mot de passe nécessaire à son ouverture.
[[Vous sortez de la pièce]]Vous essayez de respirer plus calmement, de vous calmer.
Oh et puis merde !
Vous cassez tout ce qui se trouve sur votre chemin, la table n'a plus de pieds, la lampe, arrachée, le papeboard, brûlé, les papiers, mangés.
Suite à votre crise de folie, vous n'avez plus de force et un sacré mal au bide. Vous vous appuyez contre un mur.
[[Se jeter contre le mur]]Le mur s'effondre et révèle à vos yeux ébahis, l'enfer !
Il y a de la lave partout, vous êtes sur une minuscule plateforme de pierre qui semble prête à s'écrouler à n'importe quelle moment.
Vous voyez l'homme qui vous a accueuilli une fourche à la main, vous tendant l'autre
- Haha ! Je vous attendais... Bienvenue dans le monde de l'entreprenariat. Prenez connaissance de vos collègues !
Il vous montre du doigt des corps baignants dans la lave, brulés jusqu'aux tissus et agonisants sans fin.
Vous hurlez :
- Nooooooooon.
Vous criez tellement fort
[[que la plateforme s'effondre.]]Vous voilà soumis à une éternité de souffrance. En plus vous avez mangé chinois ce midi ce qui vous donne une sensation de brûlure à l'anus.
Vous êtes mort, enfin pas tout à fait.Vous rentrez dans une pièce bleue. Ce qui vous choque en premier lieu est qu'il n'y a aucune source de lumière nulle part bien que la salle soit néanmoins éclairée. Dans cette salle, il se trouve un ordinateur, relié à un cable d'alimentation qui semble traverser le mur par une fente pas plus grande que son diamètre.
[[Regarder l'ordinateur]]
[[Regarder la pièce plus minutieusement]]
[[Revenir à la pièce précédente]]*Un message s'affiche à l'instant où vous regardez l'ordinateur*
Bon, à ce moment là de l'histoire, j'aurais aimé pouvoir vous faire devoir entrer du texte. Malheureusement, cela n'est point possible avec le format de codage que j'utilise.
Si vous voulez vivre ce jeu tel que je l'ai imaginé, je vous prierai donc de bien vouloir recommencer le jeu depuis le début quand je vous l'indiquerai.
Je dis "quand je vous l'indiquerai car si il vous arrive de mourrir après, ce n'est pas grave, faites comme bon vous semble, mais s'il vous plaît, respectez mon choix.
Puis si vous voulez pas, YOLO comme on dit.
[[Regarder l'ordinateur à nouveau]]Il n'y a rien de plus.
[[Regarder l'ordinateur]]
La porte s'est encore vérouillée, vous êtes bloqué.
[[Regarder l'ordinateur]]
[[Ramasser le cutter que vous venez de voir à vos pieds]]Vous entreprenez d'ouvrir la fente permettant au fil de passer afin de voir ce qu'il se cache derrière le mur.
Vous commencez à scier le mur à l'aide du cutter. Cela fonctionne plutôt bien.
Vous pouvez à présent passer votre main au travers du mur.
[[Passer sa main à travers le trou]]
[[Continuer de scier]]Vous passez votre main à travers le trou, comme ça, juste pour voir.
Soudain AAAAAAh
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHH
AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH
HHHHHHHHHHHHHAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH
HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGGGGGGGGHHHHHHHHHHH
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
QUELLE DOULEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURRRRRRRRRRRRRRRR
VOUS SSSSSSSSSOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFRRRRRRRRRRREEEEEEEEEZ
Non, je déconne, il ne se passe rien.
[[Vous sortez votre main du trou, cette blague n'a que trop duré]]Vous sciez le cable de l'ordinateur par mégarde. Il s'éteint instentanément.
[[Vous continuez de scier]]Quand vous sortez votre main, vous vous rendez compte qu'elle est totalement nécrosée.
La nécrose commence à se propager le long de votre bras.
[[Se scier le bras à l'aide du cutter]]Vous essayez de scier votre bras à l'aide du cutter mais en plus d'être extrêmement douloureux, la tâche est extrêmement fastidieuse. Vous n'avez pas eu le temps de commencer à vous scier que la nécrose est arrivée jusqu'à votre épaule.
[[La nécrose monte]]Vous ne sentez plus votre corps. Malgré votre coeur nécrosée, votre cerveau est toujours en état de marche. Vous pouvez voir la nécrose vous monter au visage, vous commencez à ne plus sentir vos lèvres, votre vision se trouble.
[[Il est trop tard]]Vous décédez. Un courant d'air furtif a réduit votre corps en poussière en l'espace d'un instant. Il ne reste absolument plus rien de vous. Ça y'est, vous avez scié une assez grande partie du mur pour que vous puissiez rentrer à l'intérieur. Vous tenez le bout du cable raccordé au mur par la main et pénétrez dans la fente.
[[Pénétrer]]Vous êtes tout de suite surpris par le fait que contrairement à la pièce précédente, l'endroit où vous vous trouvez et totalement noir. Vous êtes d'autant plus surpris qu'il semble y avoir plusieurs lampes allumées. Leur lumière est directement absorbée par la noirceur du couloir.
[[Suivre le fil]]Vous avancez dans la pénombre, fil à la main, vous n'avez aucune idée d'où vous êtes.
[[Continuer d'avancer]]Sans vous en rendre compte, vous venez de marcher sur un intérupteur, l'obscurité disparaît pour laisser place
[[à]]Un couloir immense. Vous ne pouvez pas voir d'où vous venez tellement il semble être sans fin. Vous regardez les murs autour de vous et vous vous rendez compte que des photos de vous sont accrochées tout le long du couloir. Une goutte d'eau vous tombe sur le front.
Non,
[[c'est de la sueur]]Vous regardez le cable que vous tenez depuis tout à l'heure et essayez de tirer dessus. Cela n'a pas d'effets . Vous êtes incapable de dire si le cable est attaché ou relié au vide.
Vous continuez d'avancer jusqu'à tomber sur une multiprise à laquelle semblait être attaché le cable.
Vous êtes quelqu'un de déterminé et décidez donc de continuer à suivre cette multiprise.
[[Où donc cette aventure va t'elle m'emmener ?]]Au fur et à mesure que vous suivez le cable, vous vous inquiétez de plus en plus concernant les photos placardées aux murs. Des croix déssinées commencent à être présentes à l'emplacement de vos yeux.
[[Vous courrez]]Il y a maintenant du sang sur les photos.
[[Vous continuez de courrir]]Vous avez parcouru cinq kilomètres et commencez à vous essoufler, vous ralentissez le rythme. Vous apercevez un point de lumière au loin, vous êtes rassuré.
[[Vous vous rapprochez de la lumière]]La source lumineuse s'intensifie pas après pas. Vous commencez à être aveuglé. Vous voyez un panneau accroché quelques mètres plus loin.
[[Lire le panneau]]Vous avez du mal à le lire tellement vous êtes ébloui. Vous arrivez à le déchiffrer au bout de quelques dizaines de secondes.
"Attention, Soleil !"
[[Soleil ?]]Il semble bien que vous soyez devant le soleil. Le soleil qui semble d'ailleurs se rapprocher dangereusement. Vous avez à peine le temps de vous demander quelle était la taille du transformateur qui rendait possible la conversion de l'énergie solaire en 220 Volts que vous êtes brulé vif.
Vous êtes litéralement mort de chaud.*Un nouveau message s'inscrit sur l'écran*
Afin de vous connecter, merci de taper le bon code sur l'écran.
Plusieurs choix s'offrent à vous :
[[1234]]
[[7845]]
[[5429]]
[[2459]]
[[4259]]
[[5294]]
[[9524]]
[[3547]]
[[7895]]
[[5963->C'est la bonne solution]]
[[5693]]
[[4587]]
[[8745]]
[[9681]]
[[6321]]
[[4852]]
[[7894]]
[[5638]]
[[5639]]
[[5984]]L'ordinateur s'éteint.
Mais une porte s'ouvre. Youpi !
[[Vous rentrez dans la prochaine pièce]]Non c'est pas ça.
Merci de recommencer le jeu depuis le début.Non c'est pas ça.
Merci de recommencer le jeu depuis le début.Non c'est pas ça.
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Merci de recommencer le jeu depuis le début.Tu veux baiser des meufs chaudes de ta région ? Alors va sur (link: "Salopeprèsdecheztoi.com")[(goto-url: 'https://ivandesnouilles.neocities.org')] et trouve des milliers de filles en manque prêtes à te sucer frénétiquement.
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Merci de recommencer le jeu depuis le début.Cela fait maintenant quatre heures que vous errez dans ces salles et commencez à en avoir marre, tout comme l'auteur de cette histoire qui ne sait pas du tout où est-ce que tout cela va le mener. À mon avis, c'est bientôt fini.
Cette fois-ci, vous vous trouvez dans une salle où se trouvent plusieurs guirandes de fanions. Un joli gâteau au chocolat est disposé au centre d'une grande table où il n'y a qu'une seule chaise avec votre prénom gravé dessus.
Un son semble venir des murs. Une musique. Vous pouvez entendre les paroles.
*Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire...*
[[On fête pas tous les jours son anniversaire, go manger du gâteau !]]
[[Qu'est ce que c'est que ce bordel ?]]Vous avez mangé le gâteau jusqu'à la dernière miette. Vous êtes rassasié.
Après cette pause culinaire, vous décidez de reprendre le travail sérieusement.
[[Vous ouvrez le tiroir->Special18]]
Vous êtes effaré. Il n'y a pas de bougies sur le gâteau. Quel organisateur d'anniversaire ne pense pas à mettre des bougies sur un gâteau ??? C'en est clairement trop pour vous, vous balancez le gâteau par terre, déchirez la nappe...
Et, OH ! vous remarquez qu'il semble y avoir une sorte de tiroir. Il était caché par la nappe.
[[Vous ouvrez le tiroir]]
[[Vous essayez de retourner dans la pièce précédente]]Le tiroir est vide mais l'ouvrir fait apparaître une porte derrière vous. Décidément, l'architecte de ces pièces aimait bien les mécanismes complexes.
[[Vous empruntez la porte]]Comme pour les pièces précédentes, la porte est bloquée.
[[Retourner au tiroir->Vous ouvrez le tiroir]]Vous voilà désormais dans ce qui semble être une chambre.
Des posters de groupes de Pop-Rock des années 2000 tels que *Korn*, *Evanescence* ou encore *Kyo* sont accrochés un peu partout. Après vous être rappelé de ces sombres années musicales, vous regardez plus attentivement la pièce.
Il y a un lit, sans couvertures, un bureau, très bien rangé, où ce qui semble être des classeurs de cours se mélangent à de vieux joints à moitié consommés. L'éclate en somme. Vous apercevez également une porte avec un panneau où il est inscrit *toilettes*.
[[Chercher une issue->special6]]
[[Ouvrir les toilettes]]
[[Fumer un vieux joint]]Vous êtes cons. Vous êtes cons. Sérieusement, on se tue à vous répéter que vous ne pouvez pas emprunter la porte que vous veniez d'emprunter mais vous continuez quand même ? Mais c'est dingue d'être aussi débile.
[[Retourner chercher une autre sortie]]Vous entrez non pas dans des toilettes mais dans un labo à dévellopement de photographie. De faibles néons rouges vous acceuillent au sein de la pièce.
Le truc est que la vue de l'écriteau "Toilettes" vous a donné une envie pressante.
Vous pissez dans le lavabo. Une sangsue sort de l'orifice de la cuve. Elle vient s'accrocher au bout de votre pénis.
Vous sursautez.
Vous commencez à agiter votre pénis dans tous les sens.
Grave erreur, la sangsue ne fait que mieux s'accrocher pour résister aux secousses. Vous ressentez une douleur vive au niveau du bassin. Vous prenez votre courage à deux mains et arrachez la sangsue d'un coup vif. C'est bon, elle est totalement retirée. Par contre vous pissez du sang. Vous enlevez votre t-shirt et faite un garrot autour de votre verge.
Vous voyez une clef accrochée à la sangsue, agonisant maintenant par terre. Vous lui prenez, en faisant bien attention de ne pas la toucher.
Vous apercevez une porte que vous vous empressez d'ouvrir, par chance, la clef ouvre sa serrure.
[[Sortir des toilettes]]Ce joint devait être là depuis vraiment très longtemps, il a littéralement un goût d'excréments. Vous continuez tout de même à tirer dessus. Vous vous essayez même à un "turbo" comme disent les jeunes. Ca y'est, vous êtes tout ce qu'il y a de plus dèf. Votre tête commence à tourner, tourner, tourner, tourne, tourn,tour,tou,to,t,......
[[Mais ? Que vois-je ?]]Des posters de groupes de Pop-Rock des années 2000 tels que *Korn*, *Evanescence* ou encore *Kyo* sont accrochés un peu partout. Après vous être rappelé de ces sombres années musicales, vous regardez plus attentivement la pièce.
Il y a un lit, sans couvertures, un bureau, très bien rangé, où ce qui semble être des classeurs de cours se mélangent à de vieux joints à moitié consommés. L'éclate en somme. Vous apercevez également une porte avec un panneau où il est inscrit *toilettes*.
[[Ouvrir les toilettes]]
[[Fumer un vieux joint]]Vous êtes dans un champs, un champs rempli de verdure. Vous commencez à marcher. Vous apercevez au coin, non, ce n'est pas lui, si ? Non, impossible. Si, c'est bien Michael Jackson que vous voyez chantonner Billie Jean au loin. Mais où êtes vous ?
*Tu es au paradis jeune homme*
- Hein comment ça ? Et d'abord qui me parle ?
*Ne pose pas de questions, tout ira bien ne t'en fait pas*
- Mais si je m'en fais ! Je suis mort ?
*Oui.*Vous trouvez une pièce à nouveau vide. Vide à part la présence, d'un chat, couché, qui dort, ainsi que celle d'une enveloppe.
[[Aller voir le chat]]
[[Ouvrir l'enveloppe]]
[[Retourner dans la pièce précédente]]Le chat ne dort pas. Il est mort. Et des centaines de vers grouillent à l'intérieur de sa chair. vous déglutissez et détournez le regard. Vous ne pouvez pas rester un instant de plus en face de ce cadavre.
[[Ouvrir l'enveloppe]]Vous l'ouvrez, et en sortez un papier sur lequel il est inscrit :
*Oui, si vous voulez trouve l'issue de cette pièce, vous allez devoir manger ce cadavre*
Vous n'hésitez plus, vous en avez trop vu.
[[Manger le cadavre]]On vous a dit qu'il ne fallait pas essayer de retourner sur vos pas.
[[...]]On vous a prévenu
[[...->Special 7]]Sans déconner, on vous a prévenu.
[[...->Special 8]]ON VOUS A PREVENU ET VOUS NE NOUS AVEZ PAS ECOUTE.
[[...->SPecial 9]]Tant pis pour vous hein !
[[...->Special10]]...
[[...->Special11]]Allez on vous laise une dernière chance.
[[Aller voir le chat]]
[[Ouvrir l'enveloppe]]
[[...->Special12]]...
[[...->Special13]]...
[[...->Special14]]...
[[...->Special15]]...
[[...->Special16]]...
[[...->Special17]]Vous êtes libres. Vous êtes dehors, vous ne savez par quel moyen, devant le bâtiment dans lequel vous êtes rentré cette après-midi. Vous courrez chercher un taxi et vous demandez à ce qu'il vous emmène à l'hopital le plus proche. Vous êtes enfin sauvé de cet enfer. Le travail n'est définitivement pas fait pour vous ! Quand vous rentrerez, vous vous préparerez un bon bol de céréales chaudes ! Des miel Pops, vos préférées.
[[Qu'est-ce que ça fait du bien d'être en vie !]]Bravo, vous avez finit le jeu ! Permettez moi de vous féliciter d'avoir trouvé la fin principale du jeu ! Je suis fier de vous ! D'ailleurs, avez-vous trouvé toutes les fins alternatives ? Moi-même je ne sais combien il y en a...
J'espère que vous avez passé un agréable moment et je vous attends très vite sur mon site afin de découvrir mes autres supers fictions
intéractives !
(link: "Ce site est une dinguerie")[(goto-url: 'https://ivandesnouilles.neocities.org')]
À bientôt,
Ivandesnouilles.Vous mangez le cadavre ainsi que tous les asticots. Vous avez tout mangé. Vous avez une terible envie de vomir.
Rien ne se passe.
Vous avez terriblement mal au ventre.
Vous commencez à vous rouler par terre de douleur.
Vous hurlez et aucune issue ne vient à vous.
Plus vous criez plus la douleur devient intense et alors plus vous criez.
[[AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA]]Vous mourrez de douleur.
Vous êtes mort (au cas où vous n'étiez pas sûr).Le tiroir est vide mais l'ouvrir fait apparaître une porte derrière vous. Décidément, l'architecte de ces pièces aimait bien les mécanismes complexes.
[[Vous empruntez la porte->Special19]]Vous voilà désormais dans ce qui semble être une chambre.
Des posters de groupes de Pop-Rock des années 2000 tels que *Korn*, *Evanescence* ou encore *Kyo* sont accrochés un peu partout. Après vous être rappelé de ces sombres années musicales, vous regardez plus attentivement la pièce.
Il y a un lit, sans couvertures, un bureau, très bien rangé, où ce qui semble être des classeurs de cours se mélangent à de vieux joints à moitié consommés. L'éclate en somme. Vous apercevez également une porte avec un panneau où il est inscrit *toilettes*.
[[Ouvrir les toilettes->Special20]]
[[Fumer un vieux joint->Special21]]Vous entrez non pas dans des toilettes mais dans un labo à dévellopement de photographie. De faibles néons rouges vous acceuillent au sein de la pièce.
Le truc est que la vue de l'écriteau "Toilettes" vous a donné une envie pressante.
Vous pissez dans le lavabo. Une sangsue sort de l'orifice de la cuve. Elle vient s'accrocher au bout de votre pénis.
Vous sursautez.
Vous commencez à agiter votre pénis dans tous les sens.
Grave erreur, la sangsue ne fait que mieux s'accrocher pour résister aux secousses. Vous ressentez une douleur vive au niveau du bassin. Vous prenez votre courage à deux mains et arrachez la sangsue d'un coup vif. C'est bon, elle est totalement retirée. Par contre vous pissez du sang. Vous enlevez votre t-shirt et faite un garrot autour de votre verge.
Vous voyez une clef accrochée à la sangsue, agonisant maintenant par terre. Vous lui prenez, en faisant bien attention de ne pas la toucher.
Vous apercevez une porte que vous vous empressez d'ouvrir, par chance, la clef ouvre sa serrure.
[[Sortir des toilettes->Special23]]Ce joint devait être là depuis vraiment très longtemps, il a littéralement un goût d'excréments. Vous continuez tout de même à tirer dessus. Vous vous essayez même à un "turbo" comme disent les jeunes. Ca y'est, vous êtes tout ce qu'il y a de plus dèf. Votre tête commence à tourner, tourner, tourner, tourne, tourn,tour,tou,to,t,......
[[Mais ? Que vois-je ?->Special22]]Vous êtes dans un champs, un champs rempli de verdure. Vous commencez à marcher. Vous apercevez au coin, non, ce n'est pas lui, si ? Non, impossible. Si, c'est bien Michael Jackson que vous voyez chantonner Billie Jean au loin. Mais où êtes vous ?
*Tu es au paradis jeune homme*
- Hein comment ça ? Et d'abord qui me parle ?
*Ne pose pas de questions, tout ira bien ne t'en fait pas*
- Mais si je m'en fais ! Je suis mort ?
*Oui.*Vous essayez de sortir des toilettes mais n'y arrivez pas. Vous titubez. Vous ne savez pas ce que vous avez, vous êtes pourtant sobre.
Était-ce... le... ...Gâteau ?...
Non...
Si ?...
J'ai bien peur que si.
Vous tombez raide mort, empoisonné par le gâteau que vous avez goûlument dévoré.